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Répétitions de la comédie musicale Le blues d'la métropole: À la bonne franquette

Marc-André Lemieux - Métro

À l’image des pièces de Beau Dommage, il régnait une ambiance chaleureuse et conviviale hier après-midi au studio Mel’s. Moins d’un mois avant la première de la comédie musicale Le blues d’la métropole, la troupe du spectacle inspiré de l’Å“uvre du célèbre groupe avait convié les médias à assister à une répétition à la bonne franquette : sans costume ni éclairage.

«On est encore à l’étape du workshop, a noté Serge Denoncourt, le metteur en scène, avant le début de la présentation. Les ac­teurs viennent de recevoir les textes. Attendez-vous pas à voir un show réglé au quart de tour.» Peaufinés ou pas, les quatre extraits proposés dégageaient un charme d’une grande simplicité qui correspondait parfaitement à l’esprit recherché par les artisans de l’Å“uvre.

«Ce n’est pas un show à l’américaine : il n’y a pas de paillettes ni de numéros à l’emporte-pièce, a expliqué Serge Denoncourt à Métro. C’est un spectacle qui nous ressemble. C’est le Québec des années 1970 vu à travers les yeux de Beau Dommage. On y montre la vraie vie et du vrai monde.»

Le spectacle s’ouvre avec Tous les palmiers, entonné par Éric Paulhus, qui joue le rôle d’un jeune homme de retour en ville après un court séjour en Floride. Entre deux tours en briques rouges et quelques escaliers en colimaçon rouillés, le quartier Villeray s’anime : une femme étend son linge fraîchement lavé, une mère promène son enfant en poussette, des gamins se baladent en vélo… Tout ce beau monde quitte la scène pour la jolie J’ai oublié le jour, avant de revenir en force pour une Amène pas ta gang très rock pendant laquelle un trio de danseurs multiplient les acrobaties dans les escaliers (les chorégra­phies sont signées Nico Archambault).

Histoire de satisfaire la curiosité des journalistes, Serge Denoncourt a par la suite demandé à Normand D’Amour, le seul vétéran de la distribution, de pousser la note sur Hockey. Dans Le blues d’la métropole, l’acteur incarne un ancien joueur de hockey devenu propriétaire d’une taverne. «J’ai fait du barbershop quand j’étais jeune. J’ai fait partie d’un band de blues, a raconté le comédien après sa prestation. J’ai toujours chanté. C’est quelque chose qui est en moi, mais que je n’avais jamais exploité sur le plan professionnel.»

Aux dires de Normand D’Amour, ce n’est pas un hasard si l’atmosphère qui se dégage des répétitions paraît si détendue. «Serge [Denoncourt] a réussi à créer un esprit de troupe, et pour un spectacle comme celui-ci, c’est très important, a-t-il déclaré. Pour bien traduire l’esprit folk des chansons de Beau Dommage, il fallait former une belle famille.»

Carte blanche
Les sept membres de Beau Dommage ont donné carte blanche à Serge Denoncourt pour la création du Blues d’la métropole, qui met en scène 29 chansons de la formation. «Ç’aurait été difficile de travailler si je n’avais pas eu leur entière confiance», a noté le metteur en scène. Aux dires des auteures du spectacle, Louisa Déry et Michèle Grondin, le choix des morceaux s’est imposé de lui-même.

«Tu ne peux pas faire un show de Beau Dommage sans avoir les classiques comme La complainte du phoque en Alaska, a indiqué Michèle Grondin, une fan invétérée du groupe. Mais on est aussi allées chercher des titres moins connus comme Du milieu du pont Jacques-Cartier, Le cÅ“ur sur la corde raide et Marcher tout seul la nuit sur une route de campagne.»
Selon le duo, Le blues d’la métropole attirera les bébé-boumeurs, certes, mais aussi la nouvelle génération, qui se retrouvera dans les histoires de cÅ“ur dépeintes sur scène.

«Ça se passe à l’été 1976, mais ce qu’on raconte, c’est aussi la réalité des jeunes d’aujourd’hui, a souligné Louisa Déry. La quête du bonheur, c’est intemporel, tout comme les chansons de Beau Dommage. C’est pour ça qu’on les entend toujours aussi souvent à la radio.»

Le blues d’la métropole sera présenté du 31 mars au 11 avril, au Théâtre St-Denis. Des supplémentaires auront lieu les 15, 16 et 17 avril. Les producteurs du spectacle espèrent par la suite partir en tournée dans la province, mais rien n’est encore finalisé.

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