Critiques CD: Dermot Kennedy, Common Holly, Paupière et Perséide.
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Dermot Kennedy, Common Holly, Paupière et Perséide.
Puissante émotion
Dermot Kennedy
Without Fear
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Le premier album en carrière de Dermot Kennedy est une véritable réussite. L’Irlandais y chante avec une émotion claire et vibrante qui s’entend aisément. La richesse de Without Fear réside dans sa composition. Les paroles sont bien pensées et l’ordre des chansons complémente la création. Ensemble, ces deux éléments véhiculent une histoire touchante. On trouve sur ce disque les incontournables Power Over Me et Outnumbered, mais c’est plutôt Rome qui s’est avérée une véritable révélation. Une chanson qui se veut un cri du cœur. Sébastien Larocque
Noir refrain
Common Holly
When I Say to You Black Lightning
•••½
La Montréalaise Brigitte Naggar, alias Common Holly, présente un deuxième album minimaliste qui aborde des sujets graves comme la santé mentale. Le tout est intimiste et souvent très sombre, mais pas inintéressant pour autant. Le croisement entre sa superbe voix et ses arrangements lo-fi créent en effet une bulle mystérieuse dans laquelle il est agréable de se plonger à petites doses, surtout en ces temps de déprimes automnales. Lancement le 26 novembre à la Casa del Popolo. Benoit Valois-Nadeau
Pop vintage actuelle
Paupière
Jettatura
•••½
On aime beaucoup la synth pop du dernier EP du groupe montréalais. Les mélodies électroniques, tout comme l’écriture, sont parfaitement dans l’air du temps. Certes, l’influence venue du siècle passé est bien présente, mais sans la lourdeur de la nostalgie des années 1980 qui pourrait aller avec. Et c’est tant mieux. On se laisse facilement emporter par les morceaux Humble entente et Coquille de noix, les paupières closes (ou pas) en s’imaginant de belles images colorées. Une écoute agréable, et c’est «promis tu ne le regretteras pas»! Lancement jeudi prochain, à l’Esco. Amélie Revert
Dans la canopée
Perséide
Parmi les arbres
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Les années 1960 sont peut-être finies depuis longtemps, mais le rock psychédélique a encore de beaux jours devant lui. Le groupe trifluvien Perséide en donne une nouvelle preuve avec un deuxième album riche en enrobages très sixties (flûte traversière et orgue électrique se côtoient) et en envolées lyriques dignes des beaux jours du LSD. C’est toutefois lorsque le rythme s’accélère que le quintette est à son mieux, comme dans la longue et délirante La nuit des faunes et la pièce-titre Parmi les arbres. Benoit Valois-Nadeau