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Les filles de Caleb: une saga résumée

Jessica Émond-Ferrat - Métro

C’est sous la forme des souvenirs d’Émilie Bordeleau, contés à sa fille Blan­che et à sa petite-fille Élise, que se construit l’opéra-folk Les filles de Caleb. On le sait donc d’entrée de jeu : l’adaptation scénique sera trop éloignée de la série pour qu’on soit tenté de faire une comparaison avec Marina Orsini, Roy Dupuis et compagnie…

L’équipe du spectacle mu­sical basé sur la saga d’Arlette Cousture est parvenue à ne pas dénaturer l’histoire d’Émilie, d’Ovila et de leur famille. Néanmoins, adapter une Å“uvre aussi imposante en à peine trois heures représente tout un défi. Et si, dans l’ensemble, le pari a été tenu, on ne peut s’empêcher d’être parfois essoufflé tant l’action se déroule vite. À force de se faire résumer les événements à la vitesse de l’éclair, on a de la difficulté à s’émouvoir, ou même à suivre le fil du récit.

Malgré tout, on ne peut que saluer le travail des artisans derrière l’opéra-folk. L’inventive mise en scène d’Yvon Bilodeau réussit à conserver une unité de lieu tout en présentant trois générations. Michel Rivard signe de belles chansons qui collent à l’histoire et sont interprétées par un groupe de musiciens juste assez présents sur scène et par des comédiens-chanteurs tous très en voix.

Au sujet de ces derniers, on doit souligner le travail d’Yves Soutière, impeccable dans le rôle de Douville, et de Marie-Michèle Desrosiers, qui incarne la mère d’Émilie. Et si Luce Dufault et Daniel Boucher sont davantage chanteurs qu’acteurs, les deux tirent leur épingle du jeu et réussissent à recréer sur scène la passion entre Ovila et sa «belle brume», qui a fait rêver toute une génération de jeunes filles…  

Les filles de Caleb
Au Théâtre St-Denis
Jusqu’au 30 avril

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