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7e ciel: cette semaine on craque pour…

Photo: Métropole

Cette semaine, on craque pour… Le ton de No, L’enfant d’en haut, Tu m’aimes-tu?, Life is But a Dream, Le poids des confettis, les acteurs de This is 40 et la nouvelle Lara Croft.

Et on se désole pour… James Franco qui joue un gars qu’il affirme ne pas jouer.

1. Le ton de No
On aurait pu croire qu’un film sur les derniers jours au pouvoir de Pinochet au Chili aurait été lourd et déprimant. Mais à l’image de cette campagne du NON au référendum orchestré pour légitimer la dictature du général, qui fait l’objet du film, No se révèle lumineux, plein d’espoir, tout en étant porteur d’un message puissant. La facture visuelle rappelant les films des années 1980 fait en sorte que les images d’archives et celles tournées par le cinéaste Pablo Larrain se mêlent à un point tel qu’on ne sait plus lesquelles sont lesquelles. À la tête d’une distribution solide et crédible, Gael Garcia Bernal se fait sobre et discret dans la peau de l’homme qui mène la campagne publicitaire du NON, faisant oublier son statut de star et devenant un homme ordinaire, ce qui rend sa performance d’autant plus efficace. No, présentement au cinéma. (Jessica Émond-Ferrat)
2. L’enfant d’en haut
C’est une Suisse loin des chocolats et des montres de luxe qui est représentée dans le film L’enfant d’en haut. C’est plutôt un pays de contrastes. En haut, au milieu des sommets des Alpes, il y a l’opulence d’une station de ski, avec ses riches touristes. En bas, une vallée où se trouvent des logements miteux, lieu de résidence de Simon, 12 ans, et de sa grande sœur d’une trentaine d’années, Louise. Leur relation est à la fois belle, complexe et révoltante. Léa Seydoux nous choque en soeur irresponsable, sans emploi, dépendante des trafics d’équipement sportif de son jeune frère. Kacey Mottet Klein, lui, est émouvant en jeune voleur ayant désespérément besoin de l’affection de cette sœur qui lui en donne bien peu. L’enfant d’en haut, présentement en DVD. (Roxanne Léouzon)
3. Tu m’aimes-tu?
Après 1 saison et 13 épisodes, (ici) Radio-Canada a malheureusement mis un terme à cette série pour laquelle on avait une affection toute particulière. Si certains ont déploré un léger manque d’action dans les épisodes réalisés avec classe par Podz et signés adroitement par Steve Laplante et Frédéric Blanchette, on a au contraire trouvé rafraîchissant de plonger dans ces histoires de trentenaires un peu névrosés, un peu perdus, un peu pas bien. Un quotidien baigné de lumière, avec des histoires de peines d’amour et d’autres trucs normaux, dans lequel on ne nous sort pas aux 15 secondes un punch et un revirement dramatique façon «Qwaaa? Tu as couché avec le fils de ton ex pendant que tu étais enceinte du mari de ta sœur qui avait une aventure avec la mère de son oncle et maintenant ton fantôme revient nous hanter?» Ah, tu vas nous manquer, Tu m’cœur-tu. Présentement en DVD.  (Natalia Wysocka)
4. Life is But a Dream
Star toute puissante, Beyoncé se dévoile, un peu, dans ce documentaire de HBO qui lui est consacré. Elle y parle brièvement de son enfance, évoque vaguement la relation complexe avec son père, avoue que, selon elle, la politesse et la business ne vont pas de pair, et revient sur l’annonce de sa grossesse. Dans plusieurs extraits, l’ex-Destiny’s Child confie ses peurs et ses angoisses à son ordinateur portable («le meilleur remède contre la solitude», dit-elle) et, dans un moment intimiste, on la voit chanter du Coldplay, «You know I love you soooo», les yeux dans les yeux avec son Jay-Z de mari. On s’étonne parfois de trouver son propos un peu décousu, et ses réflexions évasives, presque creuses. On regarde toutefois le film pour tenter de cerner la chanteuse, et pour essayer de mieux comprendre ce mythe planétaire qu’est Beyoncé. Life is But a Dream, présenté à Super Écran lundi à 19 h 30. (Natalia Wysocka)
5. Le poids des confettis
Enfin, on peut écouter l’album au complet, se laisser bercer par les jolies harmonies des sœurs Boulay. Surfant sur un méchant buzz depuis leur victoire des Francouvertes 2012, les deux sœurs originaires de la Gaspésie n’ont pas chômé, faisant des spectacles dans tous les coins du Québec. Elles ont enfin lancé leur album mardi lors d’un concert aux allures intimistes, mais dans un LaTulipe bondé. Le public était venu pour écouter leurs douces voix se mêler à la guitare acoustique et au ukulélé qui font leur marque. On ne se tanne pas d’écouter les jolies et mélancoliques Mappemonde et Ton amour est passé de mode (un touchant texte de Stéphane Lafleur), ou Des shooters de fort sur ton bras, plus… festive. Une belle réalisation signée Philippe B. Présentement en magasin. (Camille Laurin-Desjardins)
6. Les acteurs de This is 40
Sorte de suite à Knocked Up, This is 40 se concentre sur le couple joué à l’écran par les hilarants Paul Rudd et Leslie Mann, alors qu’ils atteignent la quarantaine et la crise qui vient avec. Judd Apatow signe encore une fois un film un peu long, mais plein de bons moments de pure folie. Et c’est surtout pour le plaisir de voir jouer Rudd, Mann, mais aussi Jason Segel, Melissa McCarthy, Charlyne Yi, Albert Brooks – sans compter les filles du couple Apatow-Mann, Iris et Maude, qui ont manifestement hérité du talent de leur maman – que le film vaut un visionnement et plusieurs éclats de rire. This is 40, présentement en DVD. (Jessica Émond-Ferrat)
7. La nouvelle Lara Croft
Lara Croft est passée d’un amas de pixels principalement concentrés au niveau de la poitrine à un personnage complet dans le nouveau Tomb Raider. Ne vous méprenez pas, l’aventurière était un des meilleurs personnages de jeu vidéo bien avant la dernière mouture de la célèbre franchise. Cependant, les créateurs ont décidé de nous offrir plus qu’une nymphette en camisole passée maître dans l’art de buter des loups en faisant des pirouettes. Cette fois, nous voyons une jeune femme devenir peu à peu l’héroïne que nous connaissons. Et, soyez sans crainte, dès qu’elle trouve ses marques, elle n’a aucune difficulté à envoyer une flèche entre les deux yeux de ceux qui lui veulent du mal. Présentement en magasin. (Mathieu Horth-Gagné)

MÉTRO EN ENFER

James Franco qui joue un gars qu’il affirme ne pas jouer
Dans Spring Breakers, le dernier film d’Harmony Korine, James Franco incarne un type qui ressemble tellement au rappeur Riff Raff que les deux pourraient facilement se retrouver dans la célèbre chronique Séparés à la naissance de nos confrères de La Presse. Pourtant, Franco JURE qu’il ne s’est pas inspiré du trublion texan qui arbore des tatouages de MTV, s’enfile des autoroutes de cocaïne et traîne dans ses mains des liasses de piasses. Come on! Lorsque nous avons piqué une jasette téléphonique avec Riff Raff l’an dernier, alors qu’il se prélassait au bord de sa piscine en rêvant d’être aux îles Fidji avec une bande de filles «à son service», il nous a confié que Korine l’avait d’abord contacté pour jouer dans son film, mais, qu’en raison de «conflits d’horaire», il avait fini par embaucher James Franco. Rendons donc à César ce qui revient à Riff Raff : Franco, tu joues Riff Raff. Arrête de nous niaiser avec tes histoires de «je me suis inspiré d’un artiste très underground». C’est trop n’importe quoi. (voir galerie ci-bas!)
(Natalia Wysocka)

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