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Un péplum avec Katy

Photo: youtube

Katy Perry et Juicy J présentent le vidéoclip de la chanson Dark Horse.

Katy Perry nous avait habitués à des clips pétillants et rose bonbon, mais avec Dark Horse, elle bat des records de kitsch, offrant une version de l’Égypte ancienne tellement bling qu’elle relègue le Cléopatre de Joseph Maniewicz, mettant en vedette Elisabeth Taylor, au rang de télé-théâtre amateur.

Dans ce péplum aux couleurs néon, Katy incarne la légendaire souveraine qui reçoit, du haut de son trône, des émissaires du monde entier venus la séduire par des offrandes diverses (et souvent anachroniques).

On pose à ses pieds des pierres précieuses (qui sont transformées en «grill» antique) des friandises (des Cheetos et des Twinkies?), voire un char «pimpé».

Mais Katy-Cléo ne semble guère impressionnée et détruit un par un chacun des courtisans. L’un des visiteurs, qui, avec sa tête de crocodile, semble évoquer la divinité égyptienne Sobek, se voit même transformé en sac à main de luxe!

Anodin, dites-vous? Détrompez-vous! Une controverse a éclaté autour du clip puisque l’un des personnages que fait disparaître l’irascible reine porte un médaillon sur lequel apparaît le nom d’Allah.

Il n’en fallait pas plus pour qu’un musulman britannique crie au blasphème et lance une pétition en ligne pour sommer la chanteuse de retirer l’image incriminante, ce qui fut fait en deux petits coups de Photoshop, histoire d’éviter une fatwa.

Préliminaires
C’est cette semaine qu’arrive en magasin Casablanca, le deuxième album du comédien et chanteur David Giguère. Vous le connaissez peut-être comme le barman excédé par les frasques des deux scénaristes de Série noire, diffusée sur les ondes de Radio-Canada, ou encore pour son rôle dans le film Starbuck, où il incarnait l’un des nombreux fils biologiques du personnage campé par Patrick Huard et où on pouvait l’entendre pousser la chansonnette.

Si son premier album, Hisser haut (paru en 2012), fût plutôt bien reçu, c’est avec Casablanca que David risque de se faire un nom dans la chanson. La séduisante La pornographie, offerte en guise de préliminaires, donne d’ailleurs l’envie de plonger tête baissée dans ce nouvel album.

Appuyé par une guitare et un beat minimaliste qui semblent avoir été directement empruntés au groupe britannique The XX, David Giguère chante avec plus de conviction et d’émotions que sur le précédent disque. Mais côté clip, difficile de faire plus simple: il s’agit simplement d’un plan séquence nous montrant David, assis sur un tabouret devant un fond rose.

Il chante à l’occasion, mais semble parfois se désintéresser de l’(in)action pour consulter ses messages sur son téléphone portable. La caméra se rapproche pour ensuite s’arrêter sur un plan serré de son visage.

Si vous êtes curieux de découvrir sur scène un David plus animé qu’il ne peut l’être dans ce vidéo, sachez qu’il lancera Casablanca lors d’un concert présenté au Club Soda le 4 mars.

Retrouvez Nicolas Tittley à l’émission Haut-parleurs, le mercredi à 20 h 30, à Musique Plus, ainsi qu’à Cliptographie et à MusiMax illustré, à MusiMax.

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