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La Florida des Sœurs Boulay

Photo: YouTube

Les Sœurs Boulay présentent le vidéoclip de la chanson Cul de Sac.

C’est une histoire de Snow Birds à l’envers que nous racontent les Sœurs Boulay dans leur plus récent clip, Cul-de-sac. Si on s’est habitués à voir des Québécois à la retraite quitter le froid polaire pour passer leurs hivers sous le soleil de la Floride, dans ce charmant petit clip, on voit plutôt deux femmes d’âge mûr se souvenir avec nostalgie de leur gros trip de jeunesse au pays des oranges.

En intro, on croit d’abord assister à une version sénior de Thelma and Louise: les premières images nous montrent une femme âgée faisant ses valises et quittant à la sauvette la maison de retraite qu’elle habite. À l’extérieur, une complice du même âge l’attend au volant d’une voiture, prête à dégager en vitesse. Mais ce qu’on croit être un dernier roadtrip s’avère plutôt un voyage dans les souvenirs des deux dames, qui sont remplacées par des versions jeunes d’elles-mêmes, incarnées par Stéphanie et Mélanie Boulay.

La grisaille montréalaise cède la place au soleil de Miami, et les deux sœurs, au volant d’un rutilant bolide décapotable, croquent à belles dents dans tout ce que la Floride a à offrir. Les courses de chiens, la plage, la balade dans les mangroves, le soleil qui vous lèche la peau… tout y passe; pour un peu, on croirait que Stéphanie et Mélanie ont été engagées par le bureau de tourisme de la Floride pour faire la promotion à l’étranger des charmes du Sunshine State. Le seul défaut de ce clip, c’est de n’être pas sorti plus tôt. Il nous aurait peut-être aidés à passer l’hiver.

Le retour d’un grand
Qui l’eût cru? La plus grosse surprise de l’année dans l’industrie de la musique au Québec n’a pas été l’arrivée en scène d’une nouvelle star découverte sur YouTube ou dans une téléréalité, mais bien le grand retour sur disque d’un artiste de la génération vinyle.

Recordman absolu des ventes au Québec (et au Canada!), Serge Fiori, ex-leader du légendaire Harmonium, a prouvé que pour «pogner», il suffisait d’avoir de bonnes chansons, ce dont regorge son nouvel album, Serge Fiori, arrivé après 28 ans de silence.

En ouverture de ce nouveau disque, on trouve Le monde est virtuel, espèce de complainte du progrès version 21e siècle. Le clip nous montre d’abord Fiori présentant la chanson installé devant sa webcam. Défile ensuite un montage de jeunes (et moins jeunes) assis eux aussi devant leurs webcams, chantant les paroles ou brandissant des papiers sur lesquels on peut déchiffrer le texte de la chanson.

Plus la chanson avance, plus l’isolement et la tristesse apparaissent sur les visages, prouvant l’idée que nous n’avons jamais été aussi seuls que dans cette ère d’ultraconnectivité. Histoire d’alléger le propos (et de nous ramener à une époque moins «virtuelle»), on remonte dans la boîte à souvenirs de Fiori avec des images d’archives de l’époque Harmonium, dont un extrait d’entrevue (en anglais!) dans lequel le chanteur nous rappelle que «l’important, c’est de rester soi-même». C’est peut-être là que réside le secret de son succès!

Cul de sac des Soeurs Boulay

Le monde est Virtuel de Serge Fiori

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