Avril Lavigne c. Bombay Bicycle Club: question de culture

Depuis la parution, il y a quelques jours, de Hello Kitty, d’Avril Lavigne, l’un des clips les plus stupides et les plus irritants de l’année, il a beaucoup été question d’appropriation culturelle.

En gros, on a traité Avril de raciste pour avoir présenté une vision purement stéréotypée de certains aspects de la vie japonaise et, qui plus est, de s’être servie de figurantes nippones comme de vulgaires accessoires. Réponse d’Avril face à la controverse? «Lolololol, j’aime le Japon.»

Clip stupide, réponse stupide, mais le débat n’est pas clos. Est-il acceptable d’emprunter à des cultures étrangères à la sienne, et si oui, comment le faire avec tact? Bombay Bicycle Club montre un bel exemple d’hommage culturel avec son récent clip, Feel.

Malgré son nom, le groupe britannique n’a rien d’indien et il a tout juste commencé à intégrer des sonorités pigées dans différentes musiques du monde dans ses chansons. Mais son plus récent clip est 100% Bollywood.

On n’a pas déguisé les membres du band en costumes indiens pour danser comme des clowns: on a engagé des pros qui recréent une scène de mariage avec tout le faste, l’humour et les chorégraphies étourdissantes qui caractérisent le genre.

Pas de second degré, pas d’ironie ni de blagues racistes, juste un beau spectacle qui accompagne une excellente toune. Alors si vous vous demandez ce qui distingue l’hommage sincère de la parodie ou de la vulgaire appropriation, voilà un bel exemple.

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Katy Perry présente Birthday
S’il est une pop star qui ne manque pas d’humour et d’autodérision, c’est bien Katy Perry.

Pour son plus récent clip, Birthday, elle s’est transformée au point d’être méconnaissable, et cinq fois plutôt qu’une.

Grâce à des maquillages dignes des meilleures productions d’Hollywood, elle se transforme en ex-effeuilleuse d’un âge (très) mûr, en DJ juif spécialiste de la démolition de Bar Mitzvah, en aventurier ami des animaux qui ne contrôle pas toujours ses bêtes, en princesse white trash blasée et en clown dépressif et alcoolique.

Chacun de ces personnages a été engagé (pour vrai) pour faire l’animation d’une fête sans que les clients sachent que Katy Perry se cachait sous ces absurdes déguisements. Les partys, filmés en caméra cachée, deviennent de mini-épisodes de Surprise Sur Prise dans lesquels Katy fout un bordel pas possible, au rand désarroi des invités, dont certains passent près d’en venir au coups avec la chanteuse.

Évidemment, tout cela est bon enfant et le visage illuminé des petites filles qui constatent que leur princesse trash est en fait leur chanteuse préférée compense amplement pour tous les désagréments qu’elle a pu causer auparavant.

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