Cabin in the Woods: la cabane réinventée
De mignons ados se dirigent en forêt dans le nouveau film de Drew Goddard. Mais attention, on est loin d’Evil Dead. Le réalisateur Drew Goddard a longtemps attendu le lancement de Cabin in the Woods (La cabane dans les bois), l’étourdissant film d’horreur qu’il a coécrit avec le créateur de Buffy the Vampire Slayer, Joss Whedon. Tourné en mars 2009, le film a été victime des problèmes financiers de son studio, MGM. Après avoir été secouru par Lionsgate et impressionné les foules au festival de film South by Southwest, le long métrage de Goddard sort enfin. Assurez-vous seulement de ne pas vendre les punchs.
Votre film a été tourné il y a trois ans. Pourquoi un si long délai avant sa sortie?
Le studio qui a produit le film a fait faillite, ce qui a tout ralenti. Nous n’avons pas été les seuls à avoir été affectés. The Hobbit et James Bond ont été retardés. Quand tu vois des gros canons comme cela être retardés, tu comprends que les problèmes n’affectent pas seulement un film. Il n’y avait pas grand-chose à faire à part braver la tempête.
Comment vous en êtes-vous sorti?
Ma priorité était de protéger le film. Chaque fois qu’il y a un changement, tu crains que les nouveaux dirigeants ne comprennent pas ton travail. Dans le cas de Cabin in the Woods, je n’ai pas eu à m’inquiéter puisque Lionsgate a vu le film très tôt et l’a beaucoup aimé. Ils m’ont demandé de ne rien changer. Ils voulaient seulement sortir le film le plus tôt possible.
Comment faire la promotion d’un long métrage qui a autant de rebondissements, sans vendre les punchs?
C’est difficile, car on dit aux spectateurs qu’il s’agit d’un film différent tout en protégeant les secrets. Avec Cabin in the Woods, moins tu en sais, mieux c’est. Vous aurez beaucoup plus de plaisir si vous laissez le film vous surprendre. Donc, la meilleure façon de s’y prendre est de parler de l’expérience que les gens vivent en regardant le film. Nous faisons la tournée du pays depuis quelques semaines et je réalise que les gens ont plus de plaisir avec Cabin in the Woods qu’avec n’importe quel autre de mes films.
Il y a beaucoup d’humour dans le film. Surtout si on le compare à certains films ces dernières années qui se concentraient beaucoup sur la torture.
Il y a beaucoup de sous-genres en horreur. Pour notre part, nous préférions faire un film d’horreur amusant plutôt que traumatisant. Tu peux sentir quand un réalisateur se fout de ses personnages, quand il ne rassemble qu’un groupe de jeunes gens pour que les spectateurs assistent à leur massacre. Nous ne voulions pas de cela dans notre film.
Marty, votre personnage de «fumeux de pot» dans le film, utilise un bong qui se transforme en tasse à café de voyage. Est-ce que cet instrument existe où quelqu’un l’a inventé pour le film?
C’est une invention qui vient de l’esprit ingénieux de Joss Whedon. Je suis sûr qu’il sera très fier qu’on se souvienne de lui comme étant l’inventeur du bong convertible.
Cabin in the Woods
En salle dès vendredi