Critiques CD: Organ Mood, Halie Loren, Jaga Jazzist…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Organ Mood, Halie Loren, Jaga Jazzist, The Silver Lake Chorus et Sophie Hunger.
Hallucinogène Organ Mood Comme si nous étions déjà libres Note: |
Ce deuxième album d’Organ Mood, duo d’origine sherbrookoise formé de Christophe Lamarche-Ledoux et Mathieu Jacques, est comme une bande sonore électro aux accents rétrofuturistes. Les pièces, relativement longues, usent de répétitions et de plusieurs couches sonores, créant une sorte de transe dans une ambiance mystique, voire hallucinogène. C’est planant (Expérience cybernétique…), sombre (Drapeaux), entraînant même (Nouvelles pistes); c’est riche. À écouter avec attention.
– Andréanne Chevalier
Bleu nuit Halie Loren Butterfly Blue Note: |
Que reste-t-il de nos amours? s’enquiert Halie Loren sur sa relecture du classique de Trenet. Si la jazzwoman américaine demande ça à ceux qui l’ont aimée musicalement, ils répondront qu’il reste tout! Même plus! Plus soul et suave que son précédent album, Simply Love, aussi paru sous la réputée étiquette Justin Time, ce Butterfly Blue nous plonge dans une ambiance nocturne et pluvieuse de film noir, avec une touche de transgression et de sensualité amplifiée par le trombone de Joe Freuen. À voir samedi dans l’intimité du Upstairs.
– Natalia Wysocka
Progression Jaga Jazzist Starfire Note: |
Les neuf membres de Jaga Jazzist reviennent avec leur prog-jazz électronique unique. Malgré l’accent plus psychédélique de ce nouvel album, les cinq pièces sont cohérentes, grâce à un fil conducteur qui guide les explosions d’effets sonores et les nombreux instruments. Un tour de force! Les transitions musicales surprennent et passent de l’atmosphérique (instruments organiques et tempo lent) à l’électrique (sons électroniques aigus, batterie frénétique). Au Club Soda lundi à 22h.
– Josie Desmarais
Lune changeante Sophie Hunger Supermoon Note: |
Très (trop?) éclectique, ce cinquième album de la Suissesse Sophie Hunger. Supermoon compte plusieurs pièces solides (la planante Mad Miles, l’accrocheuse Love Is Not the Answer), mais des ruptures de ton rendent l’expérience moins agréable, notamment quand l’entraînante Superman Woman est suivie d’une Die ganze Welt aux accents «Twin Peaks-esque» qui s’imbrique mal dans l’ensemble. Le disque aurait gagné à être raccourci, car on y trouve plusieurs perles. Au Club Soda mercredi à 18h.
– Jessica Émond-Ferrat
Particulier The Silver Lake Chorus The Silver Lake Chorus Note: |
Sous ces couches de vocalises joviales se cachent des arrangements difficiles à apprivoiser. Des couches, il y en a probablement trop sur ces morceaux indie chantés à la manière de chants grégoriens. Dommage, parce que de grosses pointures (Wayne Coyne et Steven Drozd, des Flaming Lips, Tegan and Sara, et Justin Vernon, de Bon Iver, entre autres) ont contribué à ces mélodies, dont certaines sont des reprises (méconnaissables), et d’autres, des pièces originales. Intéressant, mais les sceptiques ne seront pas confondus. The Silver Lake Chorus
– Émilie Bergeron