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In the Heart of the Sea: le pied marin de Chris Hemsworth

Photo: Warner bros
Matt Prigge - Metro World News

L’acteur australien Chris Hemsworth prend la mer dans son nouveau film, In the Heart of the Sea.

Quand Hollywood a besoin d’«un homme, un vrai», il appelle Chris Hemsworth. Et dans In the Heart of the Sea (Au cœur de l’océan), on lui en demande encore plus que d’habitude. Ce film de Ron Howard raconte l’histoire vraie du naufrage, en 1820, du baleinier américain The Essex, coulé par une baleine – événement qui a inspiré Moby Dick à Herman Melville. L’acteur y joue un des survivants qui, après des mois sur des canots de sauvetage, se sont tournés vers le cannibalisme pour survivre.

On dirait que ç’a été votre rôle le plus exigeant à ce jour. Tournage en mer, perte de poids pour la partie sur les canots de sauvetage…
C’est ce que j’ai eu à tourner de plus réaliste. Il n’y avait pas beaucoup de moments pour décrocher. On était dans l’océan ou sur le bateau toute la journée. Et puis on rentrait chez nous et on ne mangeait pas plus. Et il fallait composer avec nos sautes d’humeur et les débalancements chimiques dus à notre régime pauvre en calories. On était au soleil, pleins de sel, mouillés. D’un côté, c’est extrêmement épuisant. De l’autre, ça ajouté beaucoup de profondeur à nos performances, parce qu’on vivait pratiquement ce qu’on jouait.

J’ai lu que vous n’aimiez pas trop intellectualiser vos performances, un truc emprunté à Anthony Hopkins…
J’ai l’impression qu’il faut faire de la recherche d’abord, et puis essayer de laisser parler notre instinct. Je suis une personne très physique. Dans n’importe quel sport, si vous essayez de vous souvenir de la manière idéale de botter le ballon, ce sera un désastre. Quand on est sur le terrain de jeu, il faut y aller avec son instinct. Il faut être dans le moment présent.

«Ce genre de film force à réfléchir à des choses graves, comme le cannibalisme, et les personnalise. Ça rend l’expérience plus intéressante.» – Chris Hemsworth, à propos du problème moral auquel font face les personnages dans In the Heart of the Sea

C’est la même chose avec la comédie? Vous jouez dans Vacation et dans le prochain Ghostbusters…
Ça m’a beaucoup appris. Dans un film comme Ghostbusters, il y a beaucoup d’improvisation. Il faut s’ajuster, renvoyer les balles qu’on vous envoie. Il faut que ça soit spontané, sinon ça tombe à plat. Paul [Feig, le réalisateur de Ghostbusters] m’a dit que quand quelqu’un essaie d’être drôle, c’est souvent désastreux. Une réaction réaliste à une situation ridicule, voilà ce qui aura un effet comique.

Vous avez tourné pendant deux mois dans un énorme bassin, et deux autres mois dans l’océan, près des îles Canaries. Vous n’avez pas le mal de mer, pas vrai?
Environ 70% de l’équipe ne cessait de vomir la première semaine – intensément. J’ai été chanceux, mais je suis habitué d’être sur l’eau – j’ai fait du surf, un peu de pêche – ça m’a probablement préparé. J’ai gardé mes yeux sur l’horizon, comme ils disent, parce qu’avoir le mal de mer, c’est la pire chose au monde!

Et votre équilibre? Un bateau n’est pas l’endroit le plus stable…
On regard des gens qui font ça tous les jours, qui se déplacent comme s’ils volaient, sans jamais perdre l’équilibre, comme s’ils étaient attachés à des fils. Et à la fin, on se sent beaucoup plus dans notre élément, alors que les premières semaines, on fait plus semblant qu’autre chose, alors qu’on s’accroche désespérément à n’importe quelle partie du bateau qui a l’air solide.

Si on parlait de cannibalisme, un peu…
Finissons là-dessus, je viens de manger. [Rires] On avait très faim quand on a tourné ces scènes. [Rires] On a beaucoup parlé de l’aspect psychologique derrière cet état d’esprit. À ce point-là, ce n’est pas une question d’avoir faim et d’être satisfait, c’est une question de survie. Voulez-vous rentrer chez vous, revoir votre famille? À quel prix? Voilà. Et comment on compose avec les actes qu’on a dû poser quand on rentre chez soi et qu’on essaie de se réajuster au monde normal et à la société? Mais on ferait n’importe quoi pour pouvoir revoir nos enfants.

In the Heart of the Sea
En salle dès vendredi

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