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«Mise à l’épreuve 2»: une comédie policière bien ordinaire

Photo: Crédit photo: Ride Along 2

Note: ** et demie

Parce que la vie ne peut pas toujours être marquée de grands moments, la cinématographie l’est tout autant. Le dernier film de Tim Story, »Mise à l’épreuve 2» («Ride Along 2»), se place ainsi dans cette catégorie de longs-métrages où on passe un bon moment, sans plus. Un peu comme un dimanche matin confortable où on ne se casse pas la tête.

Car oui, comme spectateur, on se complaît malgré tout dans une petite comédie sans grande histoire qui nous divertit et nous fait oublier un brin nos tracas, l’espace de quelques plans.

Suivant les traces des succès d’«Un flic à Beverly Hills» ou de «Mauvais Garçon», le film «Mise à l’épreuve 2» sorti en salle le 15 janvier s’inscrit dans les codes de la comédie policière.

La deuxième épopée de la série – le premier titre était sorti en 2014 – ne se révèle toutefois pas être un digne héritier de ces succès qui ont marqué l’imaginaire cinématographique.

Reste que le film qui possède une trame narrative bien mince fait rire à quelques occasions, grâce notamment aux protagonistes caricaturaux et à l’humour physique prenant racine parfois dans les jeux du burlesque.

Histoire

James Payton (Ice Cube) enquête sur l’arrestation d’un criminel possédant une mystérieuse clé encodée. Aidé de son beau-frère et stagiaire à la police d’Atlanta, Ben Barber (Kevin Hart), le policier d’expérience doit se rendre à Miami à la recherche de l’informaticien à l’origine de ce cryptage professionnel.

Le dossier prendra une tout autre tournure lorsque les deux policiers mettront la main au collet d’A.J. (Ken Jeong). L’informaticien pourchassé par son ancien employeur leur révélera, par la force des choses, l’existence d’un réseau d’importation illégale dans le port de Miami.

Appuyés de l’enquêteuse locale Maya Cruz (Olivia Munn), les deux coéquipiers devront alors mettre à jour le stratagème d’un important homme d’affaires et donateur influent, Antonio Pope (Benjamin Bratt).

Duo

Le duo de flics, formé de James, un vétéran calme et confiant, et Ben, un stagiaire un peu trop impulsif, nous rappelle quelque peu celui formé de Martin Lawrence et Will Smith. Une paire de personnages qui aiment se lancer la balle, pour ne pas faire un mauvais jeu de mots.

Reposant principalement sur les qualités d’acteur de Kevin Hart («Prison 101», «Témoin à louer»), le film devient par contre rapidement redondant. Car la chimie du duo et l’efficacité de l’humour balancé entre les deux acteurs principaux sont gages de succès dans ce créneau.

Malheureusement, la performance d’Ice Cube tombe à plat à nouveau dans le deuxième tome de leur aventure faisant de son compatriote aux allures de Chris Tucker le porte-étendard de la série «Mise à l’épreuve». Et puisqu’en faire trop est aussi pire que pas assez, la performance de l’acteur hyperactif et verbomoteur finit par tomber sur les nerfs.

Humour

«Mise à l’épreuve 2» met en scène une mécanique comique parfois efficace notamment lors des poursuites policières qui se déroulent souvent à la limite de l’absurde.

Le film présente un humour écrit en gras et en gros caractères qui laisse siffler à son passage quelques éclats de rire parmi les nombreux stéréotypes.

La mise en parallèle avec les jeux vidéo «Call of Duty» et «Assassin’s Creed» des scènes policières fait toutefois décrocher le spectateur d’une histoire déjà impossible à avaler. La comédie américaine est bardée de gags faciles qui reposent sur des actions prévisibles.

Entre les tenues vestimentaires «kitsch» de Ben Barber, les véhicules de luxe aux couleurs vibrantes et la trame sonore rap, «Mise à l’épreuve 2» propose un divertissement d’une heure et 41 minutes dans lequel le spectateur finit par accepter le fait qu’il ne réinventera pas l’histoire du cinéma au profit de quelques rires par-ci par-là.

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