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«Une langue universelle» rafle les grands honneurs au 27e Gala Québec Cinéma

Les artisans du film Une langue universelle sur scène au Gala Québec Cinéma, recevant le prix du Meilleur film.
Photo: Courtoisie - Éric Myre / Gala Québec Cinéma

Avec une récolte de huit trophées, le film Une langue universelle, de Matthew Rankin, est le grand gagnant du 27e Gala Québec Cinéma.

La célébration du septième art québécois, animée par l’humoriste Phil Roy, était présentée dimanche soir, simultanément sur la chaîne Noovo et la plateforme Crave, en direct de Grandé Studios, à Montréal.

Le long métrage Une langue universelle a connu un parcours particulièrement étincelant en 2025. Après avoir figuré sur la courte liste pour la course à l’Oscar du meilleur film international en début d’année et avoir amassé cinq prix Écrans canadiens en mai dernier, l’œuvre, une «comédie de désorientation», a rayonné dans les catégories les plus prestigieuses du Gala Québec Cinéma 2025.

Une langue universelle a raflé les titres du Meilleur film, de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario (signé Matthew Rankin, Ila Firouzabadi et Pirouz Nemati). Les acteurs Danielle Fichaud et Mani Soleymanlou ont reçu les trophées de la Meilleure interprétation féminine et masculine dans un rôle de soutien pour leur prestation dans cette même production.

Jeudi dernier, Une langue universelle s’était aussi démarquée au Gala Artisans de Québec Cinéma, où on lui a décerné les lauriers du Long métrage s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec, de la Meilleure distribution des rôles et de la Meilleure direction artistique.

Avec son histoire décalée entrecroisant trois récits entre Téhéran et Winnipeg, où destins, identités, espace-temps et géographies s’enchevêtrent, Matthew Rankin souhaitait plaider «pour l’amitié», a-t-il expliqué en salle de presse pendant le gala.

«Je voulais faire un plaidoyer pour les espaces « entre ». Notre monde est en train de devenir de plus en plus binaire. Un certain commentariat essaie (…) de créer des Murs de Berlin. Nous, on voulait parler des espaces « entre deux espaces », c’est-à-dire des espaces dans lesquels la plupart d’entre nous habitons…»

Éco-anxiété et Mlle Bottine

D’autres films ont néanmoins aussi eu leur minute de gloire à la cérémonie d’un peu plus de deux heures.

Patrick Hivon a remporté un premier Iris en carrière, celui de la Meilleure interprétation masculine dans un premier rôle, pour son travail dans Amour Apocalypse, de la réalisatrice Anne Émond.

En entrevue, le comédien a raconté avoir été très touché par son personnage d’homme écoanxieux quelque peu apaisé par un amour naissant, dans Amour Apocalypse.

«Tellement de gens sont aux prises avec des enjeux de santé mentale! Moi-même, je suis anxieux. Je trouvais important de jouer ça, ça me faisait du bien. Le personnage veut se rapprocher de la nature, et moi, je pense que la nature nous sauve!»

Heureuse élue dans le créneau de la Meilleure interprétation féminine dans un premier rôle pour Deux femmes en or, Karine Gonthier-Hyndman avait accouché de son premier enfant dimanche, le matin même du gala. La vedette d’Antigang avait mandaté la réalisatrice Chloé Robichaud, qui l’a dirigée dans le remake du classique érotique de Claude Fournier de 1970, de monter au micro à sa place pour lire ses remerciements.

La petite Marguerite Laurence, interprète de la Mlle Bottine de la comédie familiale du même titre sortie l’an dernier, a été nommée Révélation de l’année. Le réalisateur Jean-François Leblanc et le scénariste Samuel Cantin ont pour leur part été salués de la récompense du Meilleur premier film pour Vil & Misérable.

Préserver notre cinéma

Le Prix Michel-Côté, décerné par vote du public à son film favori parmi les cinq ayant compté le plus grand nombre d’entrées au box-office entre le 1er septembre 2024 et le 31 août 2025, est allé au Cyclone de Noël, réalisé par Alain Chicoine, et dérivé de la populaire série télévisée L’œil du cyclone.

Récipiendaire de l’Iris Hommage, qui soulignait ses 45 ans de carrière, la cinéaste Léa Pool, elle, s’est brièvement prononcée pour la préservation des films québécois et pour que ceux-ci soient plus facilement accessibles au grand public, au-delà de leur sortie en salle.

Devant les journalistes, la grande cinéaste, dont le dernier-né, On sera heureux, est toujours en salle, a précisé qu’à peu près tous ses films lancés avant l’avènement du DVD étaient désormais introuvables pour la population.

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