Le domaine de la traduction s’adapte au marché
En constante évolution
Le domaine de la traduction s’adapte au marché
Le secteur de la traduction se doit de s’adapter aux changements qui s’appliquent depuis déjà quelques décennies à l’industrie de la langue s’il souhaite conserver sa place sur le marché.
Annoncés depuis plusieurs années, les changements que l’on observe dans le domaine de la traduction gagnent en vitesse, notamment en raison de la mondialisation et de l’avènement de nouvelles technologies.
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La création de spécialisations en lien avec les domaines de la traduction, de la terminologie et de la révision – telles la postéditique et la transcréation – était inévitable afin de permettre aux professionnels évoluant dans ce secteur de développer de nouvelles compétences pour répondre aux besoins des entreprises qui requièrent leurs services. Selon une étude menée par Emploi et Développement social Canada, on prévoit une augmentation de 12 % de la demande chez les traducteurs, terminologues et interprètes entre 2016 et 2026. De son côté, le Département américain des statistiques liées au travail est encore plus optimiste, allant jusqu’à projeter une hausse de 29 % entre 2014 et 2024! « Le marché est loin d’être mort », déclare d’emblée Éric Dupont, chargé d’enseignement à l’école d’éducation permanente de l’Université McGill. Celui-ci tient aussi à préciser que, contrairement à la croyance populaire, le domaine de la traduction ne se limite pas au simple travail de traducteur. « Il y a tous ceux qui gravitent autour », explique-t-il. En effet, la traduction est désormais considérée comme l’une des nombreuses professions que l’on retrouve dans l’industrie de la langue, qui comprend entre autres les rédacteurs, les réviseurs, les éditeurs, les terminologues, les interprètes et les conseillers linguistiques.
Des programmes complètement revampés
Pour former adéquatement ses étudiants, l’ÉÉP a revu et actualisé tous ses programmes. « Nos étudiants avaient besoin de nouvelles compétences pour accéder au marché du travail et y exceller », dit Éric Dupont, qui considère important d’enseigner « les nouvelles technologies et les nouvelles méthodes de traduction », mais aussi d’inviter les élèves à « apprendre à devenir autodidactes ». « On a vraiment poussé fort tout l’aspect technologique. On est allé chercher des experts pour donner les cours », ajoute-t-il fièrement. « Moi qui étais l’un des plus branchés côté technologie, je suis devenu un dinosaure », déplore-t-il à la blague.
Les cours, qui sont proposés selon un horaire flexible pour accommoder la majorité, offrent un contenu différent selon la langue d’arrivée. « On enseigne des spécialisations qui correspondent à chacune des langues d’arrivée. Par exemple, si vous traduisez vers l’anglais, les besoins sont surtout en énergie et ressources naturelles, en rapport d’entreprise et en formation, tandis que si vous traduisez vers le français, les besoins se situent pour la plupart en finance, en transport et en technologie de l’information », cite monsieur Dupont, « notre objectif est de faire connaître aux élèves les besoins de la demande, de les y préparer et de leur apprendre à apprendre les compétences de demain. »
Vous avez une passion pour les langues et avez envie de nourrir votre amour de l’écriture? Rendez-vous au mcgill.ca/eep-traduction pour plus d’information!