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3 signes avant-coureurs d’un burn-out parental

Le burn-out parental, c'est bien réel
Photo: Derek Thomson/Unsplash
Julie Rose Vezina - Métro Québec

Les mamans solos, on le sait, n’ont personne au quotidien vers qui se tourner pour leur offrir un soutien dans le lot des responsabilités qui viennent avec le fait de devoir élever des enfants seules. Elles sont donc plus sujettes au burn-out parental que les autres. Comment reconnaitre les premiers signes d’un burn-out parental? Nous en avons discuté avec Stéphanie Houle, intervenante psychosociale auprès des familles depuis une douzaine d’années, et créatrice de Bulles et Pirouettes.

Trois symptômes principaux s’apparentent au burn-out parental. Le premier étant une fatigue intense. «Ça devient difficile d’évaluer ce symptôme quand on est une maman solo parce que la fatigue c’est un peu normal. Est-ce le contexte ou le burn-out?»

C’est là qu’il faut évaluer s’il y a d’autres symptômes qui y sont associés, le second étant un désengagement affectif. «On réalise alors qu’on n’a plus le gout de faire certaines choses que l’on faisait avant comme jouer avec notre enfant, ou s’intéresser à comment s’est passé leur journée, par exemple. Je fais le souper, je vais les porter à l’école, je fais ce qu’il faut, mais au niveau affectif je m’investis de moins en moins», explique-t-elle.

Ce symptôme s’associe à un désintéressement par rapport aux émotions que vit notre enfant. «On n’a pas envie de les accompagner dans leurs crises. On les laisse s’arranger eux-mêmes et se calmer eux-mêmes. Le manque d’accompagnement et de bienveillance c’est un signal d’alarme. Souvent, les mamans vont se retrouver à avoir des réactions qui vont à l’encontre de leurs valeurs habituelles. C’est souvent là qu’elles allument qu’il se passe quelque chose de pas normal en dedans d’elles», poursuit Stéphanie Houle.

Lever la main sur son enfant, être constamment impatiente ou à bout de nerfs face à lui, ne plus se reconnaitre soi-même dans notre façon d’intervenir, sont des signes que quelque chose ne va pas.

Une maman qui ne va pas bien va présenter ces trois symptômes et va être différente de la maman qu’elle était avant.

Stéphanie Houle

Finalement, le troisième symptôme du burn-out parental c’est d’avoir l’impression de ne pas être une bonne mère. «On ne se sent pas bien, on a l’impression que finalement la maternité ce n’est pas pour nous, qu’on n’est pas faite pour ce rôle de maman là, qu’on est juste pas une bonne maman.»

Pour que ces trois symptômes soient signes d’un burn-out parental par contre, il faut que leur apparition fasse une différence entre la maman que l’on était avant et celle que l’on est devenue. Si on n’a jamais été le genre à jouer par terre avec nos enfants, ne pas vouloir le faire ne démontre pas un changement.

De plus en plus de mamans élèvent leurs enfants seules au Québec. La série Les défis des mamans monos s’adresse à ces femmes et vise à les aider à relever leurs défis particuliers.

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