Festival Ahuntsic en Fugue: la musique de chambre à son meilleur
À l’occasion du festival Ahuntsic en Fugue, dix-neuf musiciens de haute voltige interpréteront les plus belles pièces du répertoire de la musique de chambre dans quatre lieux insolites de l’arrondissement.
Tchaïkovsky, Vivaldi, Schubert, Bach ou encore Ravel seront dignement interprétés par la relève de la scène classique nord-américaine, du 20 au 27 août prochain. On compte parmi elle, l’altiste Marina Thibeault, révélation Radio-Canada 2016-2017, ou encore Pallade Musica et Kimy McLaren qui rayonnent à l’international.
Pour sa troisième année consécutive, le festival de musique classique, créé par un musicien ahuntsicois passionné, Clément Canac-Marquis, bénéficie d’une notoriété croissante.
Ahuntsic en Fugue se démarque notamment par l’originalité de son concept, la pléthore d’artistes de qualité, mais aussi par la programmation orchestrée par les musiciens accomplis Chloé Dominguez et Mathieu Gaudet.
«J’ai vraiment hâte d’y être, commente Marina Thibeault, qui participe pour la deuxième fois au festival. Démocratiser la musique classique est la mission de la jeune génération et Ahuntsic en Fugue est parfait pour cela. Pour moi, c’est l’événement le plus hipster que l’on puisse voir à Montréal, car il sort la musique classique de ses habitudes bourgeoises», s’enthousiasme la jeune altiste de talent.
Échappées lyriques
Les intrigués se demandant pourquoi le festival porte le nom de «fugue» seront heureux d’apprendre qu’il s’agit d’une forme de composition musicale dans le jargon de la musique classique.
La fugue propose en outre quatre mélodies vocales simultanées formant une entité harmonieuse, selon Clément Canac-Marquis. Ce dernier s’est donc inspiré de cette forme musicale pour proposer un évènement unique autour de quatre journées, quatre concerts, quatre lieux emblématiques du quartier et quatre thématiques en lien avec l’architecture, l’environnement, le milieu de vie et l’économie.
«Ahuntsic, de façon naturelle, est une source d’inspiration avec ses nombreux parcs, ses installations, ses salles de concert et sa vie économique dynamique. On voulait rendre hommage à notre quartier qui est l’un des plus vieux de Montréal. En l’observant, on voyait prendre forme sous nos yeux le festival», explique le fondateur, qui porte le projet avec son épouse, Lucie Hamel.
Plusieurs surprises attendent les spectateurs qui se rendront dans des lieux incongrus, comme l’usine de textile Les ateliers à façon ou encore la grande salle de défilés située dans le quartier Chabanel.
Les spectateurs seront installés sur les différentes scènes pour créer une atmosphère intimiste.
«Nous voulons qu’il puisse décoder ce langage physique et sentir l’intensité qui se dégage des œuvres et des musiciens», explique M. Canac-Marquis.
Une forte demande
Victime de son succès l’année précédente, tous les concerts ont fait salle comble, selon les organisateurs.
Cette année, de 80 à 150 places sont disponibles par concert. Les organisateurs ont néanmoins fait savoir qu’ils installeraient des sièges supplémentaires afin de s’ajuster à la demande. Plus de 600 personnes sont donc attendues au festival.
Le budget pour la réalisation d’un tel événement avoisine les 20 000 dollars. Plusieurs bénévoles se sont mobilisés pour assurer la logistique de l’événement, totalisant ainsi une quinzaine de personnes.
«La musique classique a toujours été présente à Ahuntsic», rappelle Clément Canac-Marquis. L’Orchestre symphonique de Montréal avait effectivement pour habitude de faire des concerts chaque année dans le parc Ahuntsic où près de 30 000 personnes se réunissaient. «Nous avons cette tradition d’aimer la musique classique», conclut-il.
La place est au tarif de 25 dollars et les concerts sont ouverts à tous.
Pour plus d’informations sur la programmation et la réservation: www.ahuntsicenfugue.com