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Des garde-mangers sur rue permettant de faire des dons de nourriture

Dans le croque-bouffe de Tétreaultville, on peut trouver de tout, pas seulement des denrées. Photo: Jason Paré/Métro

À l’image des croque-livres, ces boîtes communautaires permettant à la population d’un quartier d’échanger des livres, de petits garde-mangers ont vu le jour dans l’est de Montréal.

Trois «croque-bouffe» ont été installés par Mael l’été dernier. L’un sur la rue Saint-Donat, tout près de l’intersection de la rue Notre-Dame, dans Tétreaultville; un autre au coin des rues René-Lévesque et Saint-Jean-Baptiste, à Pointe-aux-Trembles; et le dernier dans le quartier Hochelaga.

Ce dernier garde-manger communautaire devrait être déplacé sous peu, puisqu’il recueille très peu de dons à son emplacement actuel.

«Je vais le déplacer. Il restera dans Hochelaga, mais à la limite de Rosemont, près du Maxi sur Sherbrooke», explique Mael.

Ce dernier s’est inspiré d’une initiative qu’il a découverte sur Facebook et qui est née dans un autre pays afin d’aider spécifiquement les sans-abris.

«Mais, il n’y a pas que les SDF [sans domicile fixe] qui manquent de nourriture. Au Québec, le manque de nourriture est généralisé. En plus, avec les coupes du gouvernement dans le communautaire, c’est un problème qui est très criant», soutient-il.

Mael prévoit fabriquer d’autres garde-mangers, mais de plus grande taille.

Je n’ai pas pensé que le monde achèterait des boîtes de pogo et des boîtes de céréales. Le monde est obligé d’empiler les dons sur le dessus de la boîte, parce qu’elle ne fournit pas à la demande. Je trouve ça fantastique.

Mael, initiateur des croque-bouffes dans l’est de Montréal

Les nouveaux garde-mangers seront installés à l’automne et Mael prévoit même lancer un site web.

Même si ce n’était pas nécessairement son intention au départ, Mael a adopté le terme «croque-bouffe», puisque c’est un nom accrocheur faisant référence aux croque-livres et que la population peut facilement retenir.

Un succès dans Tétreaultville

Le croque-bouffe de Tétreaultville suscite de nombreuses réactions positives depuis son installation.

«J’ai rempli le petit garde-manger et ça me fait plaisir, a indiqué le 9 janvier un membre du groupe Facebook Vivre à Tétreaultville. Je ne sais pas qui l’utilise et je ne veux pas le savoir non plus. J’espère juste que les gens qui en ont besoin se servent et qu’ils en profitent.»

C’est justement sur les réseaux sociaux que Lisanne Foley, une jeune résidente de 24 ans de Tétreaultville, a découvert ce garde-manger communautaire. Cela fait à peine deux semaines qu’elle a pris connaissance de l’existence de cette initiative et déjà, elle y a apporté des denrées à trois reprises.

Lisanne ne sait pas qui a eu l’idée de ce garde-manger, mais elle éprouve un réel plaisir d’aider des gens en allant y porter de la nourriture.

«Ça part vite, ça se remplit vite et c’est bien le fun», déclare-t-elle, un sourire dans la voix.

Lisanne espère que cette initiative fera des petits et que d’autres quartiers de la métropole auront leur propre garde-manger communautaire.

«Il y a plein de personnes qui ont de la difficulté à se nourrir, surtout avec l’inflation de l’épicerie en ce moment, ça coûte cher.»


Nommé « Blue Monday », le 3e lundi de janvier serait la journée la plus déprimante de l’année, selon une légende urbaine. Chez Métro, nous avons plutôt décidé d’en faire une journée de nouvelles positives. Bonne lecture, donc, et bonne journée!

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