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Report de la rentrée: des inquiétudes pour les élèves vulnérables

Une classe d'école. Les élèves vulnérables de Montréal pourraient être affectés par le report de la rentrée.
Photo: 123RF

L’été s’annonce occupé pour les organismes de soutien aux élèves de la région de Montréal. Certains s’inquiètent d’ailleurs pour le sort des plus vulnérables d’entre eux.

Le premier ministre François Legault confirmait jeudi une nouvelle attendue dans le milieu scolaire: pas de retour à l’école avant le mois d’août pour les écoles du Grand Montréal.

«Cette décision, ce qu’elle vient asseoir, c’est que 100% de nos énergies doivent être mises dans la prise de contact et d’intervention auprès des enfants vulnérables», lance la directrice générale du Réseau réussite Montréal (RRM), Andrée Mayer-Périard.

Selon elle, la pandémie a créé des «nouveaux vulnérables à Montréal». «Il y a des situations qui sont devenues difficiles. Parce que les parents ont perdu leurs emplois, parce qu’il y a des problèmes de santé dans la famille…», illustre Mme Mayer-Périard.

D’après la présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, Catherine Beauvais-St-Pierre, la crise sanitaire a «exacerbé» un phénomène déjà observé par le passé.

«C’est sûr que pour les élèves à risque, ce n’était pas un contexte favorable aux apprentissages. C’étaient déjà eux qui étaient les plus mis de côté dans cette histoire-là», avance-t-elle.

Des efforts cet été

Selon Mme Mayer-Périard, les organismes de la métropole sont à pied d’œuvre pour maintenir un contact d’ici la rentrée.

«Il va falloir mettre toute l’énergie à identifier ces enfants-là et tenter de mettre en place un filet de sécurité autour d’eux», indique-t-elle.

Les questions de sécurité alimentaires préoccupent d’ailleurs le RRM, soutient sa DG.

«Mais les organismes se sont bien organisés pour répondre au besoin», observe-t-elle.

Au Club des petits déjeuners, on souhaite s’assurer qu’aucun élève ne passe entre les mailles du filet.
«On s’est vite tournés vers les banques alimentaires. On s’assure de soutenir ces groupes-là via les denrées qu’on aurait normalement envoyé vers les enfants», indique la vice-présidente aux Affaires gouvernementales de l’organisme, Marie-Claude Bienvenue.

Devant cette «colline à monter», le RRM exhorte Québec de mettre la main à la pâte.

«C’est certain qu’on s’attend à des mesures de soutien pour nos organismes communautaires, qui sont déjà à bout de souffle», laisse entendre Andrée Mayer-Périard.

Le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, soutient être prêt à porter un coup de main.

«Nous sommes évidemment ouverts à soutenir des initiatives qui viennent en aide à nos élèves, particulièrement les plus vulnérables, dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons», a écrit l’attaché de presse du ministre, Francis Bouchard.

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