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Game Genie Sokolov: une quête identitaire et artistique

Photo de l'artiste Adélaïde Sokolov.
Adélaïde Sokolov en mode félin. Photo: Gracieuseté/Carla Methot

L’artiste queer de musique électronique Game Genie Sokolov, Adélaïde pour les intimes, poursuit sa quête identitaire et artistique avec le lancement du single TransWave, neuf mois après la sortie de son deuxième album Trans // Mission.

Hétéroclite et incluant quatre pièces chantées, dont deux titres hip-hop, Trans // Mission a permis à l’artiste de dévoiler son identité propre, autant d’un point vu musical que de genre. Elle a réalisé des collaborations avec des artistes qu’elle aime, telle que Laurence Giroux-Do, membre du trio electro-pop Le Couleur.

«Je fais de la musique queer à l’origine. L’album Trans // Mission, c’est surtout ça qu’on entend dedans.» – Adélaïde Sokolov

Elle donne l’exemple de quelques pièces dont les titres sont évocateurs, que ce soit Non Binaire, Fille / Garçon ou encore, Coming Out. Adélaïde se présente plus précisément comme une personne transgenre, une identité qu’elle a assumée publiquement dans son second album. Elle était en transition lorsque ce dernier a été composé.

«L’album Trans // Mission était une manière pour moi aussi de le dire, sans le dire. Je n’ai pas eu vraiment à faire de coming out en fait, c’est arrivé», raconte-t-elle.

En revanche, c’était un coming out artistique, dit-elle. Avec cet album, Adélaïde a voulu démontrer qu’elle ne faisait pas uniquement de la musique de jeux vidéo.

«Je ne veux plus qu’on me présente comme tel. Je fais beaucoup plus de choses. Je chante, je fais de la guitare, de la drum, de la basse.»

Une démarche inspirée des conseils de plusieurs amies musiciennes qui lui ont dit, «si tu mets plus de ta personnalité et plus de toi à l’intérieur, ça ne ressemble plus à un genre, ça ressemble à toi.»

Cela ne l’empêche pas de faire des clins d’œil à des artistes tels que Madonna, Prince et Queen, «parce que j’aime ça».

La suite

Avec le single TransWave, Adélaïde fait patienter ses amateurs en attendant que son nouvel album Renaissance soit lancé sur le marché. Un titre qui n’est d’ailleurs pas anodin : «Ça s’appelle Renaissance, parce que littéralement dans ma vie, je vis une renaissance. Et maintenant, je m’assume beaucoup plus artistiquement», explique-t-elle.

Le matriçage est sur le point de se terminer, mais Adélaïde est à la recherche d’une étiquette de disque pour en faire la promotion. Le label Lisbon Lux Records qui a publié son album premier Insert Disc 2, n’a pas souhaité prendre Trans // Mission.

«Dommage pour eux, parce qu’au final, il a eu beaucoup plus de succès que l’autre», lance-t-elle en rigolant.

Elle s’est donc autoproduite, mais s’est vite aperçue des difficultés inhérentes à la promotion.

«Y’en a qui savent bien faire ça, moi je sais moins bien faire ça.»

Sur les dix pièces qu’elle a composées pour Renaissance, sept sont chantées, dont deux avec sa propre voix. Elle ajoute qu’il y aura deux «tounes» de R’n’B, «à ma manière».

Un premier extrait de son troisième album, intitulé Drag Machine et réalisé en collaboration avec Matante Alex, est disponible sur différentes plateformes depuis la fin de l’été.

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