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Après deux ans de pandémie, les boulettes reviennent en force à Montréal-Nord

Chantal Rossi, Sœur Angèle et Brunilda Reyes.
Chantal Rossi, Sœur Angèle et Brunilda Reyes. Photo: Anouk Lebel, Métro

Les Québécois ont leurs boulettes, les Italiens et les Algériens aussi… Plus que chaque région du monde, c’est chaque famille qui a sa recette. Pourquoi ne pas profiter de la diversité culturelle de Montréal-Nord pour y tenir un festival des boulettes?

À l’aube de la sixième mouture de l’événement, cela semble relever de l’évidence. Mais ce ne l’était pas du tout quand la conseillère municipale Chantal Rossi a évoqué l’idée pour la première fois, en 2009.

«Quand je parlais de ça, un festival de boulettes, tout le monde riait de moi», se souvient l’élue d’Ensemble Montréal.

C’était jusqu’à ce que l’idée parvienne aux oreilles de Sœur Angèle. «Je trouve ça extraordinaire! Au Québec, on a le ragoût de boulettes, les Italiens, on a des boulettes. Tout le monde a des boulettes, allons-y pour les boulettes», s’exclame la grande dame de la cuisine québécoise, qui présidera encore une fois le jury cette année.

Des boulettes, des boulettes et encore des boulettes!

Si le festival a pris son envol aux Fourchettes de l’espoir en 2015, c’est donc peut-être un peu grâce à l’autorité de Sœur Angèle.

«Quand Sœur Angèle parle, il faut l’écouter», résume la fondatrice et directrice de l’organisme, Brunilda Reyes.

Avant que la pandémie vienne jouer les trouble-fêtes, Mme Rossi, Mme Reyes et Sœur Angèle en ont mangé, des boulettes. Des boulettes italiennes, des boulettes de banane plantain, des boulettes chiliennes… mais jamais de traditionnel ragoût de boulettes.

Chaque année pendant cinq ans, une quinzaine de citoyens soumettait leur recette au jury. La recette gagnante inspirait un repas six services qui servait à financer le festival suivant. Un volet semi-professionnel s’est même greffé au festival en 2019, avec la collaboration des écoles hôtelières.

Il y a tellement de diversité à Montréal-Nord. Il n’y a pas de pays ou de région dans le monde qui n’a pas sa recette de boulettes. Je me disais que si on faisait un festival de boulettes, on pourrait apprendre à se connaître.

Chantal Rossi, conseillère municipale

Que la meilleure boulette gagne!

Pour le grand retour du festival, le concept sera un peu différent. Les participants travailleront à même la cuisine des Fourchettes de l’espoir, qui paie les frais de tous les ingrédients.

Le tout fera l’objet d’une dégustation au pavillon Henri-Bourassa le 18 juin. Les gens du public pourront choisir leurs boulettes préférées. Mais cela ne veut pas dire qu’elles ne seront pas soumises à l’éminent jury.

«On est très sévères», prévient Sœur Angèle, pour qui goûter chaque boulette est une affaire sérieuse.

«Les gens sont créatifs, il y a de la créativité là-dedans. La cuisine, c’est un art», déclare-t-elle, l’air solennel.

Cette année, le concours veut aller au-delà de Montréal-Nord avec la participation de citoyens de tous les quartiers de l’est de l’arrondissement.

Il faut dire que, depuis le début, Sœur Angèle n’a aucun doute: le Festival des boulettes a l’étoffe d’un événement d’envergure internationale.

Le Festival aura lieu au Pavillon Henri-Bourassa le 18 juin

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