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La MIAM prend forme

Afin de rappeler sa vocation d'écurie, les petites fenêtres qui avaient été installées au niveau du rez-de-chaussée ont été remplacées par des plus grandes, évoquant les immenses portes par où accédaient les chevaux. Photo: L'Express d'Outremont/Mont-Royal - Isabelle Bergeron

L’aménagement de la Maison internationale des arts de la marionnette (MIAM) avance rondement, à Outremont. Malgré quelques imprévus, ce lieu de diffusion et de création ouvrira officiellement ses portes en novembre, mais pourrait tenir ses premiers spectacles deux mois avant.

Le petit bâtiment au 30-32 Saint-Just subit une véritable transformation depuis plus d’un an. «Tout a été refait. Les murs sont restés, mais il a fallu les renforcer», indique la coordonnatrice pour la MIAM, Jeanne Bertoux.

Lors du passage de L’Express d’Outremont, des travailleurs s’affairaient à la pose du plancher. «Il nous reste à finir la coordination des travaux de raccordement avec les services de la Ville, d’installer les équipements et de les roder», mentionne Mme Bertoux.

Maximisés

Autrefois une écurie pour les pompiers, l’immeuble construit à la fin du 19e siècle a longtemps été abandonné. Afin de rappeler son ancienne vocation, les petites fenêtres qui avaient été installées au niveau du rez-de-chaussée ont été remplacées par des plus grandes, évoquant les immenses portes par où accédaient les chevaux.

La brique a aussi été rafraîchie pour harmoniser l’architecture avec celle de la caserne située tout près.

À l’intérieur, tous les espaces ont été maximisés étant donné la petite superficie du bâtiment. Une partie du deuxième étage a été démolie pour donner le plus d’espace possible au laboratoire de création où les marionnettistes offriront des prestations. La nouvelle hauteur permettra d’installer la régie ainsi que tout l’éclairage. Une soixantaine de spectateurs pourront prendre place dans un gradin rétractable.

Au premier niveau du bâtiment, on y retrouve aussi un atelier multifonctions servant notamment à la fabrication de marionnettes. Les artistes auront accès à un établi comportant différents outils de travail. À l’étage supérieur, on y retrouve deux espaces à bureau, une salle de conférence, une cuisine, une loge et l’accès à la régie. Un sous-sol a aussi été creusé à même la cave pour créer un endroit de rangement.

Les travaux ont occasionné quelques surprises aux Casteliers, l’organisme derrière le projet de la MIAM conjointement avec l’Association québécoise des marionnettistes, entraînant des coûts supplémentaires. Les responsables du projet promettent toutefois que le budget de 2,7M$ sera respecté.

Tremplin   

Mme Berthoux soutient que la MIAM aura un impact important pour la communauté de marionnettistes du Québec, favorisant davantage de créations.

«Ce projet-là est une première au Canada. Ce sera un tremplin pour la pratique de cet art. Il y a un Diplôme d’études spécialisées en théâtre de marionnettes contemporain à l’UQAM. Le fait de pouvoir leur donner de la visibilité à la MIAM et l’accès à l’atelier, ça va leur octroyer encore plus de moyens qu’avec l’université», la coordonnatrice.

Mme Bertoux soutient que le projet de la MIAM est applaudi à l’international. Des partenariats se développent déjà avec le Festival stop motion Montréal et le Puppet animation Scotland.

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