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Rattrapage scolaire: un nouveau service pour les jeunes de RDP

rattrapage scolaire Perspectives jeunesse RDP
Lydia Louis-Jean et Isabelle Raymond, respectivement enseignante et intervenante en persévérance scolaire à Perspectives Jeunesse de Rivière-des-Prairies Photo: Yohann Goyat, Métro média

Avoir décroché de son cursus scolaire n’est désormais plus une fatalité pour la jeunesse de Rivière-des-Prairies. L’organisme Perspectives Jeunesse, qui offre un service de rattrapage scolaire et qui est déjà présent à Montréal-Nord, a ouvert sa seconde succursale au mois d’octobre 2021, au Centre Salesien des Jeunes. Une opportunité pour tous ceux qui ont décroché et qui souhaitent aujourd’hui obtenir leur diplôme d’études secondaires.

Les services de rattrapage scolaire de Perspectives Jeunesse concernent les jeunes de 15 à 24 ans qui se sont arrêtés en cours de route au secondaire ou bien qui veulent réintégrer le marché du travail.

L’organisme, en collaboration avec le Centre Ferland de Montréal-Nord, offre aux jeunes volontaires un service scolaire personnalisé dans un cadre familial et chaleureux.

Selon le directeur général, Louis-Philippe Sarrazin, c’est cet aspect de l’enseignement qui encourage les jeunes à raccrocher aux études, voire à se réinsérer dans le monde du travail.

Un point de vue partagé par Isabelle Raymond et Lydia Louis-Jean, respectivement intervenante en persévérance scolaire (IPS) et enseignante au sein de Perspectives Jeunesse.

De multiples possibilités pour le rattrapage

Le Plan C offert par l’organisme propose plusieurs options, tant scolaires que sociales. Isabelle Raymond porte une attention et une importance particulières au volet accompagnement scolaire. Sans lui, il est difficile de convaincre les élèves et de gagner leur confiance, explique-t-elle.

«La situation sociale que vivent les jeunes va au-delà du décrochage scolaire. Il y a une grosse part d’accompagnement psychosocial», commente l’intervenante. Le suivi personnalisé est primordial dans ce genre de démarche, soutient-elle.

Le second volet est scolaire. Perspectives Jeunesse peut accueillir jusqu’à 15 ou 20 jeunes dans sa classe. L’enseignante Lydia Louis-Jean enseigne le français, les mathématiques et l’anglais (neuf heures par semaine). Forte d’une carrière de 10 ans comme éducatrice en centre jeunesse et intervenante en délinquance, elle se dit comblée par ce poste et ravie de constater l’évolution de ses élèves.

Dans l’idée de toujours mettre les jeunes en confiance, une période d’adaptation de trois semaines est mise en place avant toute formation. «C’est essentiel pour ne pas les brusquer. Parfois, le retour peut être plus intense pour certains d’entre eux», commente le directeur général.

Répondre à une demande

Marjorie Blouin, directrice du Centre Ferland, fait savoir que beaucoup de jeunes venaient de Rivière-des-Prairies pour y suivre des formations. La demande était telle que la recherche d’un local pour une seconde succursale s’imposait dans le quartier.

«Nous répondons à un besoin que les directions d’écoles expriment clairement. Ce nouveau local est une des solutions», explique M. Sarrazin.

En effet, les deux organismes travaillent avec près d’une dizaine de directions d’écoles qui y redirigent les jeunes présentant des difficultés scolaires.

Le directeur général soulève cependant un enjeu majeur: celui du financement. Perspectives Jeunesse est en effet en grande partie subventionné par des entreprises privées, l’aide gouvernementale ne représentant que 10% de son budget.

En 2021, cette aide représentait 110 000 $ d’un budget total de 1,2 M$.

«Nous sommes une entreprise à vocation sociale, certes, mais notre travail est essentiel à la vue des demandes exprimées», juge le directeur général.

Perspectives Jeunesse envisage d’ouvrir une troisième succursale d’ici l’année prochaine.

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C’est le nombre de jeunes inscrits au centre Perspectives Jeunesse. L’organisme peut accueillir jusqu’à 15 élèves dans une classe. Les inscriptions depuis l’ouverture sont signe d’un besoin dans le quartier, selon l’équipe.

Un plan gagnant

Le taux de rétention des élèves varie entre 70 et 90% selon le programme. Près de 331 jeunes ont été accompagnés au travers des divers programmes, notamment le Plan C, durant l’année 2020-2021.

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