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La Promenade Masson échappe à la vague des locaux vacants à Montréal

La Promenade Masson peut se vanter d’avoir un taux d’inoccupation très bas dans les espaces commerciaux. Photo: Emmanuel Delacour

Tandis que certaines artères commerciales montréalaises voient près du quart de leurs locaux commerciaux désertés, la Promenade Masson peut se targuer de maintenir un taux d’occupation atteignant presque 100 %.

C’est ce qu’a constaté le Journal de Rosemont – La Petite-Patrie, qui s’est rendu sur place pour faire le décompte des espaces vides. Au total, seulement trois locaux ont été recensés comme étant libres, dont deux sont inoccupés et un est à louer.

Selon les chiffres de la Société de développement commercial (SDC) de la Promenade Masson, il y existe 140 espaces commerciaux sur son territoire, ce qui signifierait qu’à peine 2 % de ceux-ci sont vides. Cette estimation se rapproche des données officielles de la SDC qui place ce taux à 4 %.

Comparativement, le taux de vacance moyen des commerces sur les artères de la métropole s’élevait à 15 % en juillet 2019, selon des données de la Ville.

Et ce pourcentage grimpe à 26 % sur les rues Saint-Denis et Sainte-Catherine-Est. De plus, ce taux a augmenté dans les dernières années sur plusieurs artères commerciales, toujours selon l’administration.

« C’est vrai que nous avons très peu de locaux vacants sur Masson et cela est dû à une multitude de facteurs », indique Kheir Djaghri, directeur général de la Promenade.

L’un de ces facteurs identifiés par celui-ci est la « conjoncture économique » dans le quartier qui fait en sorte que plusieurs familles choisissent de s’y établir. En effet, les nombreux développements immobiliers durant les récentes années dans le Vieux-Rosemont et le secteur Angus ont attiré leurs lots de résidents à proximité de la rue Masson, causant une forte demande pour les commerces de proximité.

D’autre part, M. Djaghri insiste que plusieurs efforts de la part de la SDC et de l’Arrondissement ont été mis en œuvre pour revitaliser l’artère, incluant la création d’un réseau WiFi gratuit, le déploiement de cendriers pour recycler les mégots de cigarettes, ainsi que des aménagements publics tels que celui installé en 2019 à proximité de l’église Saint-Esprit-de-Rosemont.

Le directeur de la SDC relativise toutefois la situation. « On n’est pas en plein cœur du cyclone comme certaines autres artères, mais on se trouve quand même dans la tempête », affirme M. Djaghri.

Ce dernier invoque les taxes commerciales élevées, le manque d’accès en transports en commun et les espaces de stationnement de plus en plus limités pour souligner la précarité dans laquelle pourrait tomber la Promenade Masson.

Afin d’aborder l’enjeu des espaces vacants sur les artères commerciales, l’Arrondissement tiendra une consultation publique le 27 janvier prochain.

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