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Des restes de poissons pour propulser des bateaux de croisière

Photo: iStock

La compagnie norvégienne Hurtigruten va utiliser des restes de poissons pour propulser des navires de croisière, a-t-elle annoncé lundi, cherchant ainsi à améliorer l’image d’un secteur critiqué pour ses effets néfastes sur le climat et la qualité de l’air.

Les restes de production de l’industrie de la pêche seront mélangés à d’autres déchets organiques afin de créer un biogaz qui sera liquéfié et remplacera le fioul, a indiqué la compagnie qui organise notamment des croisières dans l’Arctique et l’Antarctique.

«Ce que d’autres considèrent comme un problème, nous l’envisageons comme une ressource et une solution», a déclaré le directeur général de Hurtigruten, Daniel Skjeldam.

«En utilisant le biogaz pour alimenter ses navires, Hurtigruten devient la première compagnie du secteur à propulser ses bateaux à l’aide de carburants exempts de combustibles fossiles», a-t-il ajouté.

Hurtigruten, qui exploite aujourd’hui une flotte de 17 unités, souhaite équiper «au moins» six de ses navires de systèmes de propulsion biogaz et de batteries associés à des moteurs à gaz naturel liquéfié (GNL), la plus propre des énergies fossiles.

La Norvège, où des bus roulent déjà au biogaz, dispose d’industries piscicole et forestière très développées, générant d’importants volumes de déchets organiques.

Cette annonce survient alors que le secteur de la croisière est vivement critiqué pour son empreinte climatique et sa contribution à la qualité de l’air.

Un gros navire de croisière propulsé au fioul lourd, carburant peu onéreux mais très polluant, émet quotidiennement autant de particules fines qu’un million de voitures, selon l’organisation allemande de défense de l’environnement Nabu.

Lundi, la justice française a d’ailleurs pour la première fois condamné une compagnie de croisière et l’un de ses capitaines pour avoir enfreint les normes environnementales.

Après avoir été épinglé avec du fioul trop polluant, le capitaine de l’Azura exploité par le leader mondial du secteur, l’américain Carnival, a été condamné à 100 000 euros d’amende, dont 80 000 devront être acquittés par son employeur.

La Norvège, quant à elle, a décidé d’appliquer d’ici 2026 au plus tard une exigence de «zéro émission» pour les navires de croisière et les ferries naviguant dans ses célèbres fjords classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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