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Israël: Netanyahu a reçu les soutiens pour rester Premier ministre

Benjamin Netanyahu lors des élections législatives israéliennes d'avril 2019. Photo: Ariel Schalit/AP

Le premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a reçu mardi les soutiens suffisants pour que le président Reuven Rivlin le charge mercredi de former le prochain gouvernement à la suite des législatives.

Il devra alors négocier avec les différents partis un accord de majorité gouvernementale avant d’entamer son cinquième mandat.

Les tractations s’annoncent compliquées en raison des exigences et des intérêts contradictoires des membres de sa coalition potentielle.

Pour mener à bien les négociations, M. Netanyahu a 28 jours qui peuvent éventuellement être prolongés de 14 jours.

Dans la foulée des élections du 9 avril, le président israélien a consulté à tour de rôle lundi et mardi les représentants de chacun des partis siégeant dans la future Knesset.

Les partis de droite et ultra-orthodoxes représentant une majorité absolue de 65 sièges sur 120 ont recommandé au président le nom de M. Netanyahu comme prochain Premier ministre.

Le principal rival de M. Netanyahu aux élections, Benny Gantz, à la tête d’une liste de centre droit, a reçu des parrainages équivalant à 45 mandats.

M. Rivlin a lui-même suggéré que son choix était limité après avoir entendu un parti de droite radicale soutenir M. Netanyahu.

«Avec cette recommandation, vous constituez une majorité populaire en faveur du même candidat», a-t-il dit, «vos recommandations sont d’une grande importance pour les discussions que nous sommes en train de mener».

13 années de pouvoir

M. Netanyahu, 69 ans, est au pouvoir depuis plus de dix années consécutives, et 13 années au total en comptant un précédent mandat entre 1996 et 1999.

En juillet, il ravirait à David Ben Gourion, père fondateur de l’État d’Israël, le record de longévité à la tête du gouvernement.

Il a commencé les discussions en vue du prochain gouvernement le soir même des élections, où son parti, le Likoud, est arrivé en tête, avec 36 sièges sur 120 selon les projections.

Avigdor Lieberman, chef du parti nationaliste et laïc Israël Beiteinou, a été le dernier à droite à dire son intention de le soutenir.

M. Lieberman a cependant assorti son soutien de ce qui a été présenté comme un ultimatum augurant des difficultés au-devant desquelles va M. Netanyahu.

M. Lieberman a dit être prêt à siéger dans l’opposition et même à aller jusqu’à de nouvelles élections si une loi sur le service militaire des ultra-orthodoxes n’est pas adoptée telle qu’il l’a proposée quand il était ministre de la Défense dans le précédent gouvernement.

Cette loi annulerait l’exemption systématique de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques.

Cette exemption est perçue comme une injustice par une bonne partie de la population.

La remise en cause de cette exception est en revanche un chiffon rouge pour les partis ultra-orthodoxes, représentants des 10 % de la population observant strictement les règles du judaïsme.

Or les partis ultra-orthodoxes, forts de 15 sièges dans le prochain Parlement, ont aussi apporté leur soutien à M. Netanyahu et sont censés faire partie de la prochaine coalition.

Ils ont prévenu M. Netanyahu qu’ils ne feraient aucune concession à M. Lieberman, a rapporté la presse ultra-orthodoxe.

M. Lieberman avait démissionné en novembre de son poste de ministre de la Défense en raison de ses divergences avec M. Netanyahu sur Gaza et l’attitude à adopter face au mouvement islamiste palestinien Hamas.

Son départ avait laissé M. Netanyahu avec une majorité minimale, l’incapacité à faire adopter la loi sur le service militaire avait été invoquée pour dissoudre le Parlement et provoquer les élections anticipées de la semaine passée.

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