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Crise des opiacés aux États-Unis: Purdue Pharma règle pour 10 à 12 G$

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Photo: John Moore/Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

Le groupe pharmaceutique Purdue Pharma est prêt à payer un montant de 10 à 12 G$ pour mettre fin à plus de 2 000 plaintes déposées contre lui dans le cadre de la crise des opiacés, a indiqué mardi la chaîne NBC.

Le groupe pharmaceutique, fabricant d’un des principaux médicaments anti-douleur aux opiacés, l’OxyContin, n’a pas confirmé ces montants record, mais a reconnu qu’il négociait «activement» un accord à l’amiable.

«Si Purdue Pharma est prête à se défendre vigoureusement dans les dossiers judiciaires sur les opiacés, la société a clairement dit qu’elle n’avait guère intérêt à passer des années en vaines batailles juridiques», a indiqué le groupe, devenu la cible numéro 1 dans la crise des opiacés, dans un communiqué.

«Les personnes et les communautés affectées par la crise des opioïdes ont besoin d’aide maintenant. Purdue estime qu’une résolution globale constructive est la meilleure façon d’avancer, et la société travaille activement avec les procureurs des états et les autres plaignants pour parvenir à une telle issue», a-t-il ajouté.

Purdue Pharma fait partie des groupes pharmaceutiques appelés à comparaître en procès fin octobre dans l’état de l’Ohio, dans un dossier réunissant plus de 2 300 plaintes contre des laboratoires et des distributeurs pharmaceutiques accusés d’avoir alimenté la crise des opiacés en encourageant à la surconsommation de puissants antidouleurs ultra-addictifs.

Rien qu’en 2017, les États-Unis ont enregistré plus de 17 000 overdoses mortelles impliquant des opiacés censés être délivrés sur ordonnance, selon le National Institute on Drug Abuse.

Au total, cette année-là, le pays a enregistré 47 000 morts par overdose liées aux opiacés.

Le juge dans le dossier tentaculaire de l’Ohio pousse les sociétés attaquées à trouver des accords à l’amiable avec les plaignants, qui incluent nombre de collectivités locales et états américains, déterminés à faire payer les groupes pharmaceutiques.

Les informations de NBC, qui cite deux sources proches du dossier, surviennent au lendemain de la condamnation du géant pharmaceutique Johnson & Johnson dans l’Oklahoma, à l’issue d’un procès inédit sur la responsabilité des groupes pharmaceutiques dans la crise des opiacés.

Le géant du New Jersey, plus connu pour ses produits pour bébé que pour ses médicaments opiacés, a été condamné à payer 572 M$ à l’Etat de l’Oklahoma pour avoir contribué à cette crise, un jugement que J&J a décidé de contester en appel.

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