Présidentielle 2020: Michael Bloomberg envisage de se lancer dans la course
Jugeant Joe Biden trop faible et Bernie Sanders et Elizabeth Warren trop à gauche, l’ancien maire de New York Michael Bloomberg envisage finalement de se lancer dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle 2020, ont indiqué jeudi plusieurs médias américains.
Le septuagénaire, président fondateur de l’agence d’informations financières qui porte son nom, avait annoncé en mars qu’il ne se présenterait pas, au vu des nombreux candidats démocrates déjà dans la course et pour ne pas saper les chances de l’ex-vice-président Joe Biden, l’un des démocrates les plus centristes.
Mais selon des sources proches de l’homme d’affaires citées notamment par le New York Times et CNN, il rassemble désormais les signatures nécessaires au dépôt de sa candidature dans l’État de l’Alabama (sud), qui requiert des candidats qu’ils s’enregistrent au plus tard ce vendredi.
«Il pense que Biden est faible et que Sanders et Warren ne peuvent pas gagner», a indiqué une source proche de M. Bloomberg, citée par le New York Post.
Michael Bloomberg, une figure centriste proche de Wall Street, n’a jamais caché ces derniers temps son opposition aux mesures prônées par Mme Warren et M. Sanders, qui font tous deux une campagne très à gauche, dénonçant notamment un système «corrompu» par les financiers de Wall Street et les grandes entreprises.
Depuis quelques semaines, alors que Joe Biden perdait du terrain face à Elizabeth Warren et Bernie Sanders, des proches de l’ancien maire avaient déjà laissé entendre qu’il réfléchissait à nouveau à la possibilité d’entrer dans la course.
Michael Bloomberg, 77 ans, l’un des hommes les plus riches du monde qui utilise une partie de sa fortune pour soutenir des candidats démocrates et la lutte contre le réchauffement climatique, est néanmoins connu pour tergiverser sur ce type de décisions.
Celui qui dirigea New York de 2002 à 2013 avait déjà envisagé de se présenter comme indépendant lors de la présidentielle 2016, avant d’abandonner de peur de diviser les démocrates face à Donald Trump.