Israël: un millier de personnes manifestent contre l’accord de coalition
Un millier d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv, contre l’accord de coalition conclu entre le premier ministre Benjamin Netanyahou et son ex-rival Benny Gantz, à la veille du début de l’examen de cet accord par la Cour suprême.
La justice israélienne a été saisie de huit plaintes qui portent sur les clauses de l’accord de coalition et sur la possibilité pour M. Netanyahou de diriger le gouvernement alors qu’il a été inculpé.
La Cour Suprême doit étudier ces plaintes dimanche et lundi avant l’échéance jeudi, pour traduire l’accord en gouvernement validé par le parlement.
Environ 1500 personnes se sont rassemblées sur la place Rabin, dans le centre de Tel-Aviv, en respectant les règles de distanciation sociale, selon un journaliste de l’AFP sur place.
«36 ministres, Vous n’avez pas honte», pouvait-on notamment lire sur les pancartes brandies par les manifestants.
Selon l’accord signé le mois dernier entre MM. Netanyahou et Gantz, le nouveau gouvernement sera le plus fourni en portefeuilles (36) de l’histoire du pays.
Une inflation vivement critiquée par plusieurs mouvements qui organisent depuis plusieurs semaines des manifestations pour tenter de «sauver la démocratie» israélienne menacée, selon eux, par les manœuvres de Benjamin Netanyahou.
Munis de masques de protection, les manifestants ont scrupuleusement respecté les deux mètres de distance imposés par les mesures en vigueur pour lutter contre la pandémie de COVID-19 qui a officiellement contaminé en Israël plus de 16 000 personnes, dont 229 sont décédées.
L’accord prévoit que M. Netanyahou sera premier ministre pendant les 18 premiers mois, suivi ensuite par M. Gantz pour une période équivalente. Les postes de ministres seront partagés équitablement entre les deux camps.
Détenteur du record de longévité au poste de premier ministre de toute l’histoire d’Israël, M. Netanyahou, 70 ans, a été mis en examen pour corruption, malversation et abus de confiance dans une série d’affaires et son procès qui devait s’ouvrir à la mi-mars a été repoussé à la mi-mai en raison des mesures anticoronavirus.