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Décès d’un prêtre espagnol qui était infecté par le virus d’Ebola

Photo: AP
Maria Cheng et Ciaran Giles - THE ASSOCIATED PRESS

MADRID, Espagne — Un prêtre missionnaire espagnol infecté par le virus d’Ebola est décédé mardi dans un hôpital de Madrid, alors qu’un traitement expérimental contre la maladie fait toujours l’objet d’un débat éthique.

Dans la foulée d’une rencontre d’experts médicaux, l’Organisation mondiale de la Santé a estimé qu’il est éthique d’utiliser des médicaments et vaccins expérimentaux pour lutter contre l’épidémie qui déferle actuellement sur l’Afrique de l’Ouest, en autant que les conditions appropriées soient réunies.

L’OMS ne spécifie toutefois pas qui devrait profiter de ces traitements ou comment la décision devrait être prise.

Deux autres doses du traitement expérimental étaient apparemment en route vers le Libéria mardi. Deux médecins africains infectés en soignant des victimes de l’épidémie deviendraient les premiers Africains à le recevoir.

L’agence onusienne de la santé affirme que l’épidémie a jusqu’à présent fait 1013 morts en Afrique de l’Ouest, et les autorités recensent 1848 infections confirmées ou soupçonnées.

L’épidémie a fait surface en Guinée en mars, avant de se propager à la Sierra Leone, au Libéria et au Nigeria.

Deux Américains qui ont reçu le traitement expérimental semblent prendre du mieux. Le prêtre espagnol avait lui aussi apparemment reçu ce traitement, mais l’hôpital Carlos III de Madrid où il avait été placé en quarantaine a refusé de confirmer l’information.

Sa dépouille sera incinérée mercredi pour éliminer tout risque de contamination, a annoncé l’hôpital.

L’OMS a statué qu’il est éthique d’utiliser des médicaments et vaccins expérimentaux pour lutter contre l’épidémie, même si rien ne prouve leur efficacité ou leur innocuité. Le taux de mortalité de l’épidémie actuelle s’établit à environ 50 pour cent, ce qui intensifie la nécessité de trouver un traitement.

“Compte tenu des circonstances particulières de cette épidémie, et à condition que certaines conditions soient réunies, le comité estime qu’il est éthique d’offrir des interventions n’ayant pas fait leurs preuves, dont l’efficacité et les effets secondaires néfastes ne sont pas connus, comme traitement potentiel ou en prévention”, a dit l’OMS par voie de communiqué.

Le comité a prévenu qu’une “analyse plus détaillée et une discussion” sont nécessaires pour décider de la juste répartition au sein des communautés et parmi les pays, en raison des stocks extrêmement limités de ces traitements expérimentaux.

L’OMS a ajouté que la planète a une “obligation morale” de mesurer l’efficacité du traitement dans le cadre d’une étude clinique professionnelle.

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