Qu’est-ce qu’elle a ma gueule?
Cette gueule, c’est celle de Jonathan Irons. Mais pas besoin de gratter très loin pour reconnaître l’acteur Kevin Spacey. Call of Duty: Advanced Warfare c’est sa plus récente prestation au petit écran. Mais est-ce vraiment lui? Tout à fait.
C’est sa voix, son visage et son corps. Tout de Spacey a été copié, mesuré, enregistré et numérisé, et on l’a transposé dans le jeu.
Le phénomène des vedettes dans des jeux vidéo n’est pas nécessairement nouveau. Fréquemment, on reconnaît des acteurs qui prêtent leur voix à des personnages de jeux vidéo: Samuel L. Jackson dans GTA San Andreas, Liam Neeson dans Fallout 3, Mark Hamill dans Batman pour ne nommer que ceux-là: en fait la liste, déjà longue, se bonifie de vedettes.
Bien souvent, on ne fait que prêter sa voix. On remarque cependant que les stars d’Hollywood ont de moins en moins de scrupules à s’abandonner corps et voix à l’industrie lucrative du jeu. Jusqu’à récemment, quand une star était intégrée dans un jeu, c’était souvent dans un jeu tiré d’un film où se retrouvait cette même vedette.
Aujourd’hui, les choses changent, et l’industrie du jeu joue sur le même terrain que le cinéma. On veut tout des acteurs: leur voix, leur visage, leur démarche et leur notoriété. Kevin Spacey vient donc rejoindre les Willem Dafoe et Ellen Page, des artistes qui osent prendre des risques (calculés), mais qui surtout ont une ouverture différente face à leur art.
Le monde du divertissement se transforme, et Kevin Spacey semble en être bien conscient. En 2013, il devenait la tête d’affiche de la série web House of Cards, un mégasuccès exclusif à Netflix. Et depuis mardi, il joint l’une des plus grandes franchises du monde du jeu vidéo. Kevin Spacey a compris qu’être un acteur, ça ne se limite plus aux plateformes traditionnelles. Parions que plusieurs autres suivront son exemple.
Call of Duty: Advanced Warfare
Disponible sur: Xbox One, Xbox 360, PS4, PS3 et PC
Prix: à partir de 69,99$
Classé M pour jeunes adultes
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