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Blessé, Marquis ne veut pas renoncer aux JO

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — À un peu moins d’un mois des Jeux de Pyeongchang, le bosseur Philippe Marquis a appris la pire nouvelle qui soit: il souffre d’une déchirure du ligament croisé antérieur au genou droit. Mais pas question pour lui de renoncer aux Olympiques.

«Je vais tenter le tout pour le tout. Je suis un battant, a déclaré de son domicile de Québec le skieur de 28 ans. Je vais rater la Coupe du monde de Mont-Tremblant, car ce serait prendre des risques inutiles. Mais ce n’est pas une bonne blessure, on ne se ferait pas de cachette. Être des Olympiques sera un défi de taille.»

Le skieur de Québec s’est blessé lundi, lors d’une descente d’entraînement en vue de la Coupe du monde de Deer Valley, en Utah. Dans la portion médiane du parcours, alors qu’il absorbait les bosses et se préparait pour son deuxième saut, Marquis a ressenti un peu d’inconfort. Aucune douleur, mais tout de même suffisamment inquiétant pour qu’il fasse évaluer la situation.

Il a pris un vol de nuit pour Québec, où des radiographies et un test d’imagerie par résonance magnétique ont confirmé la gravité de la blessure.

Après quatre ans d’efforts et de sacrifices, pas question pour Marquis de renoncer à aller en Corée du Sud. Ses trois podiums acquis lors de la dernière saison lui donneraient suffisamment de points pour se qualifier en vue des JO. Reste maintenant à voir s’il pourra skier.

Marquis, Marc-André Moreau, le directeur haute performance bosses et sauts à Ski acro Canada, et le reste de l’équipe canadienne ont établi des critères précis que devra rencontrer le bosseur au cours des trois prochaines semaines afin qu’il s’envole en compagnie de ses coéquipiers pour la Corée du Sud.

«C’est le physique qui va décider si j’irai ou non. Mentalement, je suis motivé comme jamais, a-t-il affirmé. Je ne veux pas terminer ma carrière sur cette note. Ma rééducation est déjà amorcée, je fais de la physhiothérapie, beaucoup d’exercices à la maison, donc je suis investi à 100 pour cent dans le processus.»

Physiquement, Marquis se sent très bien. Il n’éprouve que peu de douleur et déjà, il peut en faire plus qu’il n’anticipait: exercices de musculation, vélo, etc. Il prévoit remonter sur ses skis jeudi ou vendredi prochain et se promet de dévaler la piste de la Coupe du monde de Mont-Tremblant le lendemain de la compétition, si tout se passe comme prévu d’ici là.

«On a déjà établi tout un plan de match. Toutes ces étapes seront importantes non seulement pour moi, mais pour l’équipe, afin de savoir comment on gère la situation.

«Tous ceux à qui j’en ai parlé, que ce soit mon père (le chirurgien-orthopédiste François Marquis) ou d’autres médecins, on s’entend tous pour dire qu’on a un défi de taille devant nous. Il n’y a pas beaucoups d’athlètes qui ont été capables de skier avec cette blessure-là, mais il y en a. Ça me garde optimiste.»

Il a notamment cité le cas de l’Américaine Eliza Outtrim, sixième des Jeux de Sotchi avec un ligament croisé antérieur complètement sectionné.

Marquis prévoyait prendre sa retraite au terme de la présente saison. S’il devait rater les JO de Pyeongchang, cela pourrait modifier ses plans, bien qu’il a admis ne pas avoir évalué cette possibilité pour l’instant.

«Franchement, je n’ai pas pensé aussi loin que ça, a-t-il admis. Présentement, je n’ai que Pyeongchang en tête. C’est certain que ça change la donne. On ne souhaite pas de blesure au genou à personne, encore moins à soi-même. Pour l’instant, dans ma tête, je vais aux Jeux.»

La recrue de l’année sur le circuit de la Coupe du monde en 2008-09 a participé à ses premiers Jeux olympiques à Sotchi, en 2014, où il a pris le neuvième rang. Il avait servi d’ouvreur de piste pour ceux de Vancouver, quatre ans plus tôt.

Les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang auront lieu du 9 au 25 février. Les qualifications pour les bosses seront disputées le 9 février. La demi-finale et la finale chez les hommes auront lieu deux jours plus tard.

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