Soutenez

Flory et Miles fiers de représenter les Alouettes

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Quelque part en février dernier, Scott Flory a reçu l’appel de Mark DeNobile, le directeur exécutif du Temple de la renommée du football canadien. Il croyait bien qu’il s’agissait d’un appel comme les centaines d’autres entre les deux hommes.

«Je connais Mark depuis des années, alors cet appel ne m’est pas du tout apparu bizarre. Après quelques minutes de conversation, il m’annonce tout bonnement que j’ai été élu au Temple de la renommée. J’en ai été soufflé!»

Barron Miles s’apprêtait quant à lui à quitter la maison pour un rendez-vous médical en compagnie de son fils, aussi prénommé Barron.

«La personne au bout du fil m’a dit: ‘C’est Mark, du Temple de la renommée. Je voudrais te féliciter pour ton élection au Temple de la renommée’. Je me suis alors demandé ce qui allait survenir ensuite!

«Ma conjointe était à l’extérieur. Elle est entrée et je lui ai demandé: ‘Trouves-tu que j’ai changé?’. Elle m’a répondu: ‘Quoi?’. Je lui ai reposé la question et mon fils s’est mis à crier: ‘Il a été admis au Temple!’. Alors on s’est tous mis à crier et à pleurer!»

Les deux hommes, ainsi que le regretté Tom Hugo, représenteront tous les Alouettes de Montréal quand ils seront intronisés en septembre prochain. Ils mèneront un contingent de sept nouveaux membres, qui comprend également Hank Ilesic et Brent Johnson, ainsi que le joueur universitaire montréalais Paul Brûlé et le bâtisseur Frank Cosentino.

Flory, qui a été l’un des meilleurs joueurs de ligne offensive de l’histoire, a mis du temps à absorber la nouvelle.

«Ça m’a pris quelques semaines avant de le réaliser complètement, a indiqué Flory. Ça m’a permis de revivre un paquet de souvenirs, mais je pense qu’au moment de recevoir le veston et de voir mon buste lors de la cérémonie de septembre, c’est là où toute l’émotion sortira.»

Repêché par les Alouettes en 1998, Flory a connu une remarquable carrière de 15 saisons — toutes à Montréal — dans la LCF comme garde à droite. Il a remporté trois fois le match de la Coupe Grey et a figuré au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF en neuf occasions. Il aura plusieurs pensées pour ses ex-coéquipiers au moment d’enfiler son veston.

«J’ai eu l’occasion de repenser à ces grandes équipes et aux gars qui ont joué avec moi à Montréal, les entraîneurs et les propriétaires. Les succès que nous avons connus au cours de ces 15 années, c’est remarquable. Des gars comme Anthony (Calvillo), Ben (Cahoon), Anwar Stewart ou (Bryan) Chiu étaient les fondations de cette équipe et ils y sont demeurés pendant des années. Ç’a établi la culture gagnante de l’équipe, qui a joué un grand rôle dans nos succès», s’est-il rappelé.

«Notre maison»

Miles, qui a disputé sept de ses 12 saisons dans la LCF à Montréal, conserve de très bons souvenirs de son passage dans la Belle Province.

«Je me rappelle de la première excursion en voiture pour rejoindre l’équipe, de Dave Ritchie, de Jim Popp, a noté celui qui a été nommé quatre fois sur l’équipe d’étoiles de l’Est, cinq fois sur l’équipe d’étoiles de l’Ouest et six fois sur l’équipe d’étoiles de la LCF. La ville occupera toujours une place spéciale dans mon coeur, car c’est là que sont nés deux de nos trois enfants. Pour nous, Montréal, c’est notre maison.

«Les enfants ont appris le français, nous nous sommes liés d’amitié avec plusieurs familles montréalaises: même si je n’y ai pas terminé ma carrière, je dis toujours que Montréal est chez moi. Je ne pense que du bien de la ville et des Alouettes.»

Le demi défensif a également disputé cinq campagnes avec les Lions de la Colombie-Britannique, avec lesquels il a gagné sa deuxième coupe Grey en carrière, face aux Alouettes.

Hugo, décédé en 2004 à l’âge de 74 ans, a passé sept saisons au sein des Alouettes, de 1953 à 1959. Jouant autant à l’attaque qu’en défense, Hugo a remporté trois fois la coupe Grey, en 1954, 1955 et 1956. En 1958, les amateurs montréalais l’ont choisi comme récipiendaire du trophée Lord Calvert à titre de joueur par excellence du club.

L’élection de ces trois ex-Alouettes porte le nombre de représentants de la formation montréalaise au Temple de la renommée du football canadien à 33.

Un grand

Brûlé a été l’un des joueurs universitaires les plus dominants de l’histoire avec l’Université Saint-François-Xavier. Utilisé à la fois comme centre-arrière et demi défensif, il a affiché des statistiques impressionnantes.

En 1966, le natif de Montréal est devenu le premier joueur universitaire à amasser plus de 1000 verges au sol en une seule saison. Il a établi une marque pour les touchés au sol avec 20, record qu’il amélioré en en marquant 25 quelques saisons plus tard. Il a aussi marqué huit touchés en une seule rencontre, dont sept par la course.

Au moment de graduer, après la saison 1967, il avait inscrit 51 touchés, dont 49 au sol, une marque qui tient toujours au football universitaire canadien.

Ilesic s’est joint aux Eskimos d’Edmonton à l’âge de 17 ans, en 1977. Le botteur a finalement remporté sept coupes Grey au cours de sa carrière de 20 saisons, qui s’est étendue sur quatre décennies.

Johnson a joué 11 saisons pour les Lions de la Colombie-Britannique comme l’un des meilleurs pourchasseurs de quarts de la LCF. Le natif de Kingston a terminé sa carrière avec 89 sacs, ce qui lui confère le quinzième rang de tous les temps et le premier parmi les joueurs canadiens.

Finalement, Cosentino, après une carrière de 10 ans dans la LCF, s’est tourné vers les lignes de côté. Il a dirigé l’Université Western pendant cinq ans, gagnant la coupe Vanier en 1971 et 1974, avant d’occuper le même poste à l’Université York. Homme de lettres, Cosentino a signé 17 ouvrages sur le sport canadien, dont trois sur la LCF.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.