Retour vers le futur

Quand une formation commence sa saison avec une fiche de 1-6, il est naturel qu’on mette tous les efforts pour aller chercher une victoire au plus vite, surtout quand l’équipe a toujours une chance d’obtenir une place en séries. C’est le cas des Alouettes.

Or, tout ça se fait parfois au détriment d’une stratégie à long terme.

C’est pourquoi je persiste à croire que les Oiseaux devraient profiter de cette période creuse pour exploiter certains filons. Entre autres au poste de quart-arrière.

(On n’a pas fini de parler de cette position cette saison. Oh non!)

Pour le moment, la chaise musicale chez les pivots se poursuivra tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé quelqu’un qui permettra à l’équipe d’inscrire une quantité raisonnable de points. Les entraîneurs croient présentement qu’Alex Brink sera cet homme.

Je ne suis pas en désaccord avec le choix. Cependant, j’ai comme l’impression que Brink est tout sauf une solution à long terme. Il s’agit peut-être d’un passeur décent dans la LCF, mais bien peu d’individus qui suivent le football canadien le désigneraient comme un quart d’avenir, comme un joueur autour duquel tu bâtis ton attaque.

Je me demande pourquoi les entraîneurs ne donnent pas du temps de jeu au jeune Tanner Marsh. Pour assurer l’avenir du club, peut-être devrait-on se tourner vers le passé…

La saison dernière, Marsh a prouvé qu’il pouvait faire progresser l’attaque et remporter des matchs dans cette ligue.

Oui, le jeune homme de 24 ans représente un plus gros risque étant donné son inexpérience. Toutefois, contrairement à ce qu’il en est pour Brink, j’estime qu’on n’a pas eu la chance de voir toute l’étendue de son potentiel. A-t-on peur de le «brûler» en le faisant jouer dans un contexte difficile?

J’ai l’impression qu’on craint tellement d’en perdre une autre qu’on ne sait plus comment gagner. Oui, les entraîneurs sont sur la corde raide. Oui, l’équipe a besoin d’une victoire MAINTENANT.

Or, en ayant si peur de casser des œufs, on a oublié comment faire des omelettes.