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Lucas Ontivero: future étoile ou étoile filante?

Le style rapide et imprévisible de la nouvelle acquisition de l’Impact de Montréal, Lucas Ontivero, risque fort de donner quelques maux de tête à ses adversaires MLS en 2016.

Hélas, l’imprévisibilité est aussi une des lignes directrices de sa carrière jusqu’ici. À seulement 21 ans, l’ailier argentin en sera à son sixième en cinq ans. Et si on compte son parcours juvénile, à son treizième depuis 2006, année où il quittait les divisions inférieures de San Lorenzo afin de tenter sa chance en Europe, au sein du prestigieux Real Madrid.

Originaire de Catamarca, une des provinces les plus pauvres de l’Argentine, la famille Ontivero n’échappe pas à cette réalité économique. Le talent de Lucas est d’ailleurs perçu, dès le plus jeune âge de celui-ci, comme une source d’espoir, une porte d’entrée vers un avenir meilleur. Une pression que celui qu’on surnomme «Chicha» traîne dans son balluchon depuis très longtemps et qui l’a poussé vers l’exil, alors qu’il n’était qu’un enfant.

Après trois ans de formation à la Maison Blanche, celui que certains appelaient alors «le nouveau Messi» – un parmi tant d’autres, oui – a tour à tour transité par les académies de Mérida (Mexique), Tottenham (Angleterre), Milan et Gênes (Italie), avant de revenir en Argentine en 2012, au Club Atlético Independiente. «C’est une très belle surprise, car je ne croyais pas revenir jouer dans mon pays», se réjouissait alors Ontivero, dans le communiqué officiel des Venados de Mérida, qui étaient jusque-là propriétaires de son transfert.

La joie fut cependant de courte durée. Un conflit irréconciliable quant à son utilisation éclate entre Cristian Diaz, l’entraîneur d’Independiente à l’époque, et son agent. Le joueur, alors âgé de 18 ans, prend conséquemment la route du Fénix uruguayen sans avoir disputé la moindre minute avec la première équipe du Rojo d’Avellaneda.

Après un séjour de deux saisons de l’autre côté du Rio de la Plata, au cours duquel il aura enfin fait ses débuts professionnels, le diminutif Argentin (5 pi 6 po) est vendu au géant turc Galatasaray qui, depuis, l’a prêté plus souvent qu’il ne l’a aligné sur un terrain. L’Impact devient le quatrième club d’accueil pour «Chicha», qui vient y combler le trou béant laissé par le départ de Justin Mapp à Kansas City. Les rumeurs qui l’envoyaient à Montréal au début janvier faisaient d’ailleurs état d’une possibilité de rachat du joueur au terme du prêt.

Je crois sincèrement qu’Ontivero possède ce qu’il faut pour devenir une étoile en MLS. Reste à voir s’il s’agira d’une étoile filante, ou s’il saura trouver cette continuité qui lui a si cruellement manqué jusqu’ici dans sa jeune, mais déjà très (trop?) éparpillée carrière professionnelle.

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