Fantasia : Jour 4-6
Voici quelques autres brefs commentaires sur les films que j’ai vus à Fantasia au cours des derniers jours:
The Clash est un petit film d’action vietnamien qui se laisse regarder sans déplaisir. Scénario convenu prétexte à de nombreux affrontements, ce film de série B rappelle le genre de production hongkongaise à la vogue à la fin des années ’80.
Présentée dans le cadre de Camera Lucida, une nouvelle section créée cette année qui cherche à présenter des oeuvres hybrides et inclassables, la comédie absurde et parodique Rubber est une production française tournée entièrement en anglais. Il n’y avait AUCUNE RAISON que ce film volontairement ridicule où un pneu sème la terreur fasse l’objet d’un long métrage de 85 minutes. C’est amusant pendant genre un quart d’heure, mais ça s’essouffle dans le temps de le dire.
Après le pénible Rubber, le drame historique coréen A Frozen Flower tombait juste à point. Ce film se déroulant dans la période médiévale est tout aussi splendide qu’émotionnellement très prenant. Cette magnifique fresque aux personnages complexes, aux scènes érotiques surprenantes et aux scènes d’action captivantes a ravi la foule présente. Une autre belle réussite pour le réalisateur Yu Ha (A Dirty Carnival). Dommage que c’était la seule et unique présentation dimanche dernier.
Présenté en première mondiale, le remake du film I Spit on Your Grave (film culte et malsain réalisé par Meir Zarchi en 1978) est un rare exemple d’un remake qui ne trahit pas l’original. Très bien réalisé par Steven R. Monroe (It Waits, Left in Darkness), vous n’avez pas encore fini d’entendre parler de ce film (dont la sortie est prévue à l’automne prochain) qui s’avère aussi dérangeant et plus morbide que son modèle. Âmes sensibles s’abstenir.
Un des films les plus attendus du festival (du moins pour moi), At World’s End m’a bien déçu. Cette comédie danoise est un film d’aventures à l’humour absurde et décalé qui tourne un peu à vide. Peut-être que mes attentes étaient-elles trop grandes, mais toujours est-il que je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus délirant… surtout de la part du scénariste Anders Tomas Jensen.
Sur ce, j’ai pris congé du festival aujourd’hui et je vous reviens dans quelques jours avec d’autres résumés. Entretemps, ne manquez pas le grand retour du réalisateur Philip Ridley (The Reflecting Skin), qui nous revient après quatorze ans d’absence avec Heartless (présenté mercredi soir au Théâtre Hall).