La santé du cinéma à Verdun

Diya Angeli a fondé Ciné-Verdun il y a environ un an et demi pour pallier le manque de diffusion dans le quartier. Elle rêve d’avoir un cinéma sur le territoire qui offrirait plusieurs représentations d’un même film. Photo: IDS/Verdun-Hebdo - Katrine Desautels

Un projet pilote de Ciné-Verdun testera la formule de projections de documentaires aux Serres municipales de Verdun. Avec l’arrivée de nouvelles activités cinématographiques sur le territoire et la baisse de la part de marché des films québécois, on se demande comment se porte le cinéma à Verdun?

Le projet pilote des 15 et 29 février est organisé par Ciné-Verdun et le Grand Potager. «C’est une autre expérience de rencontre et d’échanges avec un film documentaire présenté dans une serre chauffée à 10 degrés l’hiver», décrit la fondatrice de Ciné-Verdun, Diya Angeli .

Ainsi, quatre documentaires à caractère environnemental sur l’agriculture seront présentés. Du vin chaud et du maïs soufflé seront à la disposition des spectateurs ainsi qu’un espace pour enfant.

«Ce que j’essaie de faire, c’est de programmer un certain type de films en fonction d’un lieu, pour proposer une expérience particulière aux Verdunois» – Diya Angeli.

L’activité a pour but de sensibiliser les citoyens à la crise environnementale et de voir ce qu’on peut faire localement. Bien qu’il y ait une centaine de ciné-clubs un peu partout au Québec, la particularité de Ciné-Verdun est que l’organisme est présent dans plusieurs lieux. En effet, des films de fiction sont présentés à la Maison de la culture de Verdun, des documentaires sont projetés à l’église de l’Épiphanie, etc.

«Je suis en train de préparer ma programmation estivale qui devrait avoir lieu au stationnement Ethel, fait savoir Mme Angeli. Ça va être une autre façon de rencontrer le cinéma avec des projections en plein air sur les toits de Verdun avec peut-être service d’alcool».

Perspective

Le marché des films québécois continue sa pente descendante atteignant seulement 7,6% des parts en 2019. Dans la dernière année, les films les plus populaires dans les salles étaient Avengers : phase finale, Le Roi lion et le Joker, tous des succès américains. La Verdunoise reste toutefois positive sur l’avenir du cinéma en salle.

«Le cinéma en salle [est là] pour rester parce que ce n’est pas la même façon de consommer un film que sur les plateformes de diffusion en continu. Les offres sont complémentaires», affirme-t-elle.

Les salles des projections de Ciné-Verdun se portent assez bien, fait savoir sa fondatrice. Elle a créé l’organisme à but non lucratif parce qu’il y avait une demande pour le cinéma sur le territoire et presque aucune offre. «Si on avait un lieu où il y aurait plusieurs présentations du même film, je pense que les gens se déplaceraient parce que la sortie au cinéma est une sortie sociale», lance Diya Angeli. Il y a quelques jours pour la projection d’Il pleuvait des oiseaux, la salle était comble, montrant une certaine vitalité du cinéma à Verdun.

Selon la Verdunoise, le cinéma en salle à sa place du point de vue social, communautaire et vie de quartier.

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