La ville des gros morses (rivalité artificielle)

Depuis plusieurs jours, on nous casse les oreilles en disant que Montréal et Ottawa sont devenues des rivales. Bon. Précisons que c’est uniquement à cause du hockey parce que, pour le reste, sans être chauvin… Montréal n’a pas vraiment de rivalité à entretenir face à ce gros village bilingue sans âme dans lequel les fonctionnaires fédéraux se vautrent dans la consanguinité administrative et se reproduisent plus vite que des blattes dans un restaurant de Verdun.

Oups… J’pense qu’on vient de donner le ton… C’est le «gros morse aux yeux globuleux» qui ne sera pas content!

Commençons par le fondement même d’une ville : sa langue. N’en déplaise à certains gratte-papiers spécialistes de l’anulingus idéologique de la rue Saint- Jacques, Montréal est une ville francophone. Ah, bien sûr, pour certains éditorialistes qui font rimer «fédéralisme» avec «à-plat-ventrisme», il faudrait qu’elle soit bilingue, mais elle ne l’est pas. C’est une ville francophone fière de ses racines et ouverte à une kyrielle d’autres langues, plus enrichissantes les unes que les autres.

Ottawa? C’est l’anglais. Point. Bilingue sur papier. Une ville qui aime ses steaks comme elle aime son Don Cherry : épais et sans goût.

Bien sûr, à Montréal, on a quelques problèmes… disons… administratifs. Oui, peut-être. Mais… Ottawa baise le Québec depuis toujours en s’amusant à dédoubler le nombre de fonctionnaires nécessaires… Alors, que sont les quelques millions d’Union Montréal par rapport aux milliards volés par Ottawa depuis que nous sommes Canadians?

Parfait! 2-0 Montréal. Que c’est agréable de pouvoir être de mauvaise foi en cassant du sucre sur le dos d’une ville qui nous plante sur la glace, tout en étant de bonne foi quant aux faits historiques.

Parlant d’histoire… Montréal? 1642. Ottawa? 1800. Pouhahahahahaha. Boum! Juste 158 ans d’avance. Ça explique certainement le léger retard de la mode vestimentaire qui règne près du canal Rideau.

Non vraiment, pour qu’il y ait une rivalité, il faut deux adversaires de taille.

Et même si ses joueurs de hockey sont capables de jouer de façon agressive et déloyale (et que les nôtres pourraient leur rendre un peu plus la monnaie de leur pièce… Hum hum. C’est vrai… Disons-le…), Ottawa demeurera toujours une ville sclérosée, choisie comme capitale par défaut pour n’offenser ni Montréal, ni Toronto. Deux vraies villes dignes d’intérêt.

(Bon, on oublie volontairement de dire que Kingston était aussi dans la course à l’époque, mais c’est uniquement pour ne pas allonger la liste des villes qui ont toujours été considérées comme étant supérieures à Ottawa. On ne voudrait pas trop massacrer notre (bof…) réserve nationale de fonctionnaires inutilement.)

Ben non Ottawa, on t’aime! C’est juste qu’on se contrefout royalement de ton existence.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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