Défusion d'Anjou: une pétition très attendue

Plusieurs Angevins semblent impatients de signer la pétition que le maire d’Anjou veut faire circuler concernant un référendum sur la défusion de son arrondissement. Plusieurs lecteurs du Flambeau se sont également prononcés sur la question.

Jeudi dernier, Luis Miranda attendait d’une minute à l’autre le texte de sa pétition, pour commencer à la faire circuler.

« On devrait la mettre en service cette fin de semaine. Il y a déjà des gens qui appellent continuellement et qui sont intéressés à la signer. Je suis ailleurs assez surpris de cet engouement. Plusieurs commerçants et associations m’ont indiqué vouloir l’afficher dans leur commerce, car les gens sont inquiets. Si je devais fonctionner avec les 23 M$ que me donne Montréal, je devrais couper dans plein de services », martèle M. Miranda.

Plusieurs lecteurs du Flambeau ont également fait connaître leur point de vue sur le site Internet du journal.

« Anjou était très bien gérée comme ville avant la fusion. Il ne faudrait pas que les services soient diminués. Je dirai oui à la pétition de M. Miranda. Je suis un Angevin depuis plus de 40 ans et je veux le rester hors de la ville de Montréal », indique Jean-Pierre Lafleur sur le site.

« Je suis entièrement en faveur d’une défusion, car je crois que les principes énoncés lors de la fusion ne sont pas respectés », commente de son côté, Roland Sauvageau.

Une étape à la fois

L’emballement semble se propager comme une traînée de poudre, mais le maire d’Anjou ne veut pas brûler les étapes.

« On veut bien faire les choses. Ce n’est pas juste un moyen de pression comme certains semblent le croire; un ballon@$p> prêt à se dégonfler. Je dois faire cela avec beaucoup de prudence. Mais j’entends plusieurs collègues se positionner sur la question de la défusion. La mairesse d’Outremont y réfléchit et je sais que d’autres maires y songent. Mais ce n’est pas à moi de parler pour eux », indique-t-il.

M. Miranda espère récolter entre 20 000 et 25 000 signatures d’ici deux mois.

Il lui faudra ensuite trouver l’appui d’un député qui portera la pétition à l’Assemblée nationale.

Pour la circonscription d’Anjou–Louis Riel, c’est la vice-première ministre du Québec, Lise Thériault, qui est la députée.

« C’est clair que Mme Thériault, étant ministre, ne peut pas déposer de pétition », indique M. Miranda.

Aucune loi ne l’interdit, mais Jean-Philippe Guay, porte-parole de Mme Thériault confirme.

« Ce n’est pas vraiment dans la culture de voir une ministre prendre position, surtout lorsqu’elle occupe la fonction de vice-première ministre. Quand la pétition sera diffusée, la ministre en prendra connaissance. Une fois rendu là, on verra la suite à donner. C’est sûr qu’en tant que députée de la circonscription, elle se sent interpellée, mais elle a déjà dit publiquement que M. Miranda devrait d’abord faire ses représentations auprès de la mairie de Montréal pour expliquer le cas particulier d’Anjou », fait savoir M. Guay.

À savoir si le maire d’Anjou a déjà un autre nom de député en tête, il répond: « vous allez plus vite que moi les médias. Actuellement, il y a des choses que je ne peux pas dévoiler. »

M. Miranda a indiqué qu’il n’avait pas eu de discussions avec le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, ni avec le maire de Montréal, depuis son annonce sur sa volonté de défusioner,

« Denis Coderre n’a pas encore trouvé le numéro de téléphone d’Anjou », a-t-il conclu, en plaisantant.

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