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Des traditions qui ne datent pas d'hier

Les réveillons, les fêtes de famille autour de l’arbre de Noël, les échanges de bons vÅ“ux et de cadeaux, la dégustation de la traditionnelle bûche de Noël, en plus de toutes les activités maintenant offertes pour profiter des vacances du temps des Fêtes… les occasions et les façons de célébrer Noël sont nombreuses. Mais d’où viennent ces traditions et ces coutumes de festivités?  Petit tour d’horizon…

Pourquoi Noël est célébrée le 25 décembre?
La nuit de Noël correspond à la naissance de Jésus… en êtes-vous sûr? Car même si nous célébrons aujourd’hui la fête du Christ le 25 dé­cembre, le christianisme ignore toujours la date exacte de la naissance de l’enfant Jésus, explique l’historien français Philippe Conrad dans Ori­gines et traditions de Noël.

 En effet, la nativité est située à Bethléem dans les écrits, mais aucune date n’est mentionnée.
Alors que des auteurs évoquent une date de naissance entre mars et mai, d’autres optent pour le 6 janvier. L’Occident choisit pour sa part le 25 décembre, date correspondant aux anciennes fêtes païennes et au solstice d’hiver.

Au IVe siècle, Rome reconnaissait déjà le 25 décembre comme la fête officielle de la Nativité. Le 25 décembre n’est peut-être pas la journée exacte de la naissance du Christ, mais c’est certes une journée de célébrations depuis belle lurette!

Noël en famille

Pourquoi associe-t-on autant Noël aux réunions de famille? «La naissance de Jésus célèbre en soit la famille, fait valoir Marie-Hélène Vendette, coordon­natrice, éducation et com­mu­nications au Musée du Château Ramezay, qui présente actuellement une exposition sur l’origine des traditions de Noël. Nos ancêtres célébraient déjà Noël en famille et même en paroisse, car c’était une fête beaucoup plus religieuse au départ.»

Toutefois, ce n’est que depuis les années 1930 que le 25 dé­cembre est une journée plus festive. «Avant, les échanges de cadeaux et les bons repas avaient lieu le 1er janvier. Le 25 décembre était une journée beaucoup plus sobre et religieuse qu’aujourd’hui», affirme Mme Vendette.

Mon beau sapin…
La tradition de l’arbre de Noël ne date pas d’hier non plus! Celle-ci aurait même précédé le Christ! En effet, entre 2 000 et 1 200 av. J.-C., on parlait déjà d’un «arbre de l’enfantement», l’épicéa, décoré le 24 dé­cembre pour célébrer la renaissance du soleil. La tradition du sapin apparaît ensuite en Europe au XIIe siècle. On en parle pour la première fois comme un «arbre de Noël» en Alsace vers 1521.

Au Québec, l’arbre de Noël fait son apparition après la conquête de 1781, importé à Sorel par le général alle­mand Von Riedesel. La coutume se répand d’abord dans la bourgeoisie au XIXe siècle, pour s’étendre à tous au XXe.

Le premier sapin illuminé par de petites ampoules électriques a été vu à Montréal, dans Wesmount, en 1896. Beau­coup plus sécuritaire que les chandelles, ces am­poules deviennent bien vite populaires, souligne Mme Vendette. Les sapins sont alors couverts de décorations diverses et illuminés pour la nuit sainte… à la grande joie des enfants encore aujourd’hui!

La bûche de Noël, du foyer à la table
Elle est maintenant une célèbre pâtisserie du temps des Fêtes, mais la bûche de Noël était à l’origine une vraie bûche de bois. Arrosée de vin ou d’eau-de-vie et décorée, elle brûlait dans l’âtre toute la nuit. Ses cendres étaient ensuite considérées comme une protection contre la foudre, selon Philippe Conrad.

Plusieurs histoires existent cependant à ce sujet, et Mme Vendette en connaît une autre. Selon elle, la disposition des cendres de la bûche était soit de bon, soit de mauvais augure pour l’année. Celles-ci étaient ensuite répandues autour de la maison, la protégeant des incendies. Un jour, un pâtissier français a eu l’idée de confectionner un gâteau en forme de bûche pour Noël… gâteau qu’on déguste encore!

Sur ce, bon réveillon et joyeuses célébrations!

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