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Du hockey de première classe

Mathieu Horth Gagné - Métro

Notre journaliste est présentement à Saint-Pétersbourg.

Quand on entend parler, en Amérique du Nord, de la Ligue continentale russe (KHL), c’est souvent avec une pointe d’ironie. Comme si les commentateurs sportifs avaient de la difficulté à croire que du hockey de grande qualité existe à l’extérieur de la Ligue nationale. Dans le match auquel j’ai assisté hier, le Ska de Saint-Pétersbourg et le Dinamo de Minsk ont prouvé qu’il y avait beaucoup d’excellents manieurs de rondelle en dehors de nos frontières.

L’équipe locale, le Ska, s’est inclinée par le pointage de 4-2. Cela n’a pas ralenti les ardeurs de la foule d’environ 7 000 personnes, transportées par le spectacle excitant offert pendant 60 minutes. Avec une glace de dimension internationale, les joueurs de la KHL peuvent utiliser leur vitesse à fond, en plus de disposer d’un peu plus de temps pour faire des passes et ainsi préparer des jeux spectaculaires. «Il se joue du très bon hockey en Russie et partout en Europe.

Nous donnons tout ce que nous avons pour nos partisans», a lancé l’ancienne vedette de la Ligue nationale Alexei Yashin, qui est maintenant le meilleur pointeur à Saint-Pétersbourg.

Peu robuste
Le point négatif dans tout cela est le manque – pour ne pas dire l’absence totale – de robustesse. De toute façon, les arbitres lèvent le bras au moindre signe d’agitation, contrairement à ce qu’on voit dans le circuit Bettman, surtout en fin de match et pendant les séries. «Espérons que les règlements vont s’assouplir un peu, a indiqué Darius Kasparaitis, ancien joueur de la LNH. De cette façon, les matchs seront plus excitants à regarder.»

Comme au soccer
L’ambiance du Centre Bell est unique au monde, mais les partisans du Ska ne donnent pas leur place. À une des extrémités dela patinoire, des centaines d’amateurs étaient rassemblés, chantant et dansant au son des tambours, même si leur équipe tirait de l’arrière. «C’est l’équipe de toute une ville, a lancé Mikael, un partisan, entre la deuxième et la troisième période du match d’hier. C’est notre devoir de les soutenir du mieux que nous pouvons.»

Ça fait peur
Environ la moitié des joueurs de l’équipe nationale russe qui sera à Vancouver pour les Olympiques proviendra de la KHL. Et c’est loin d’être une bonne nouvelle pour les autres formations qui participeront au tournoi. Encore une fois, la Russie peut aspirer aux grands honneurs, surtout quand on ajoute les Alexander Ovechkin, Evgeni Malkin et Alexander Semin à l’équipe.

Histoire des deux équipes
Le Dinamo Minsk a été fondé en 2004. Il évoluait dans la Extraligua biélorusse avant de se joindre à la Ligue continentale russe (KHL) en 2008. Le Dinamo a d’ailleurs remporté le championnat de hockey du Bélarus en 2005, 2006 et 2007. Il a aussi remporté la coupe Spengler en 2009. Le Dinamo est une des équipes de la KHL qui a le moins d’anciens joueurs de la Ligue nationale de hockey dans son alignement. La seule formation du Bélarus de la KHL a pris possession d’un nouvel amphithéâtre il y a à peine un mois. Pour souligner l’événement, le match des étoiles sera présenté sur place ce week-end.

Le Ska de Saint-Pétersbourg existe depuis 1946. (SKA signifie Sports (K) Club of the Army: équipe sportive de l’armée). L’équipe domine présentement la KHL avec 110 points. Le club compte dans son alignement plusieurs anciens de la LNH, dont Alexei Yashin, Robert Esche, Sergei Zubov, Oleg Saprykin et Sergei Brylin. Les succès du Ska doivent faire vraiment plaisir aux amateurs de hockey de Saint-Pétersbourg, considérant que les seuls hauts faits de la formation sont des victoires en 1970, 1971 et 1977 à la coupe Spengler.

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