CH: Un désastre sur tous les plans
De la LNH à la Ligue américaine et enfin à la ECHL, chaque équipe au sein de l’organisation du CH ratera les séries cette saison. Un résultat embarrassant.
De plus, l’avenir est peu prometteur, à moins que les entraîneurs changent leur attitude et commencent à utiliser un plan de match différent.
Plusieurs seront prompts à expliquer l’échec du Tricolore par la blessure de Carey Price, mais ce n’est pas si simple.
Price peut aider à gagner une Coupe Stanley, même être la force dominante de cette conquête, mais il ne peut pas la remporter à lui seul, spécialement avec une équipe qui a un système archaïque.
Le gardien n’a pas le pouvoir de changer le système de l’entraîneur, ce qui est un des principaux ajustements que le Canadien devra faire cet été.
L’équipe doit être construite pour maximiser le talent et la créativité offensive des joueurs de qualité comme Alex Galchenyuk, Max Pacioretty, Brendan Gallagher et P.K. Subban. Cependant, Michel Therrien veut une équipe construite autour des plombiers. C’est un système qui atténue la compétence des joueurs talentueux en faveur d’un jeu conservateur.
La stratégie offensive principale de Montréal est incroyablement prévisible et très facile à contrer. Le Tricolore se débarrasse de la rondelle à l’aveuglette dans la zone neutre, tente de gagner la bataille dans cette zone, et puis décoche la majorité de ses lancers à partir des côtés de la patinoire. C’est franchement inefficace et sans inspiration, en plus de faciliter la vie des gardiens de but. Ces derniers n’ont qu’à se soucier des retours. Cette stratégie explique pourquoi le CH gagnait souvent la bataille des tirs tout en créant moins de 50 % des chances de marquer.
Il y a un décalage évident entre la façon dont le directeur général a bâti l’équipe et celle dont l’entraîneur utilise les outils qui lui ont été confiés.
Cette déconnexion menace de brûler les meilleures années du noyau de Montréal. Il ne reste que deux ans au contrat de Price. Il aura ensuite droit à une augmentation de salaire mirobolante. La meilleure chance du Canadien de remporter la Coupe, c’est maintenant.
Si le CH ne peut pas régler ses problèmes qui sont vieux comme la terre, la fenêtre de championnat sera fermée avant même de s’ouvrir.
La grande séduction
Quand Marc Bergevin est arrivé à Montréal, il a rapidement gagné la confiance des partisans avec son esprit vif et son éloquence.
- Depuis, ses décisions ou plutôt l’absence de celles-ci ont fait très peu pour nourrir la foi parmi les fidèles du Tricolore. Si son approche conservatrice peut être considérée comme sans risque, cette saison prouve que l’inaction peut empirer une situation. Même avant que les blessures frappent, l’équipe avait des lacunes à plusieurs positions, notamment à l’aile.
- Les joueurs et l’entraîneur seront principalement blâmés pour 2015-2016, à juste titre d’ailleurs, mais le directeur général n’a pas mis en place une équipe capable de survivre sans Carey Price. Que ce soit en embauchant un nouvel entraîneur ou de meilleurs joueurs, c’est à Marc Bergevin de livrer la marchandise.