Quand la France se «venge» de l’Allemagne
Le récent match-choc opposant les Tricolores à la Mannschaft en demi-finale du Championnat d’Europe de football, l’Euro 2016, dépassait son cadre sportif, car c’était l’occasion pour la France de surclasser au moins une fois cette Allemagne qui écrase l’Europe.
En effet, le couple franco-allemand incarne ce Vieux Continent des années 2010. D’un côté, l’Europe qui perd menée par la France. De l’autre, l’Europe qui gagne incarnée par l’Allemagne.
Et pour cause, alors que la France du président François Hollande peine à résorber son chômage, son déficit et sa dette nationale, l’Allemagne de la chancelière Angela Merkel surfe sur une parfaite vague de prospérité économique.
Si la France patauge dans une crise qui sclérose sa vie politique et hypothèque son action gouvernementale, l’Allemagne impose sa vision diplomatique et sa suprématie économique à un rythme enviable non seulement à la France, mais aussi à toute l’Europe.
Du coup, alors que l’Allemagne se permet de s’ouvrir sur le reste de la planète, notamment en accueillant à bras ouverts ses réfugiés, la France ne cesse de se recroqueviller sur elle-même.
Dans ces circonstances, avant le début de cet Euro 2016, les Tricolores du sélectionneur français, Didier Deschamps, ont été étrillés par ses médias et ses partisans, surtout avec l’affaire de la «sextape Valbuena» qui a valu à son joueur étoile, Karim Benzema, l’exclusion de la sélection française. On a même accusé le sélectionneur français de racisme à ce sujet, quelques jours avant le début de cette messe du foot européen.
Durant ce temps-là, la Mannschaft du sélectionneur allemand, Joakim Löw, s’est présentée en France auréolée de son récent titre de championne du monde au Brésil, en 2014. Cette équipe imposait le respect sous la houlette de ce sélectionneur qui accumule les bonnes performances à une cadence industrielle, depuis 2006.
Alors, dans cette demi-finale, les Tricolores ont dû en découdre avec une Mannschaft qui fait trembler ses adversaires, même si elle n’a pas satisfait ses partisans lors de ses premiers matchs.
Dès l’entame du match, les Français était sous l’emprise des Allemands. La possession de balle de ces derniers frôlait les 70 %!
Mais la hargne et la patience des Tricolores ont fini par payer, car la chance leur a souri. En transformant un «penalty» gracieuseté du capitaine adverse à la dernière minute de la première mi-temps, le sort de cette partie cruciale a basculé.
Comme quoi, sur un terrain de sport, tout est possible!