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Pas juste l’heure qui recule

Donald Trump takes a break from speaking to compare his face to a mask during a rally at the Sarasota Fairgrounds in Sarasota, Fla., on Monday, Nov. 7, 2016. Trump spotted the mask in the crowd, and had it passed up to him. (Loren Elliott/The Tampa Bay Times via AP) Photo: The Associated Press

Pauvres enfants. Ces jours-ci, c’est fou, c’est surtout à eux que je pense. Je les plains parce qu’à plusieurs égards, contrairement à nous, ils n’auront pas connu mieux…

Pour les plus jeunes, ça sera désormais difficile de croire qu’une campagne à la présidence des États-Unis devrait se faire autrement qu’en lançant sans arrêt des chaudières de bave sur son adversaire. Qu’il fut un temps où, pour gagner la confiance du peuple américain, les candidats devaient exposer un projet de société attrayant et stimulant, structuré par des mesures réfléchies. Non, à la place, peut-être que les jeunes vont croire qu’un duel présidentiel digne de ce nom doit obligatoirement se régler à coups d’insinuations mensongères et de tweets assassins.

Les enfants d’aujourd’hui ne sauront peut-être pas que, sous aucun prétexte, nos autorités policières et politiques ne devraient s’accorder le droit d’aller fouiller dans les registres téléphoniques des journalistes comme si de rien n’était. Et qu’aucune chasse aux sorcières au sein des forces de l’ordre (!) ne devrait jamais justifier le recours à ces méthodes dignes du shérif de Nottingham.

J’espère que les adultes de demain ne croiront pas que c’est acceptable que l’ex-responsable du Conseil du trésor d’une province comme la nôtre ait pu se désintéresser – sans aucun remords – des activités de la Société Immobilière du Québec en ajoutant, comme si ça allait de soi, que son CA était composé d’une «gang de pas bons».

Enfin, j’espère que les citoyens du Québec de demain ne croiront pas que leur participation au débat public doit se limiter à l’opinion qu’ils ont de la tenue vestimentaire d’une gagnante à l’ADISQ.
Depuis une semaine, me semble que ce n’est pas juste l’heure qui a reculé.

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Trois cents fois bonne fête à Tout le monde en parle. Un plateau essentiel à notre télé. Bien sûr, je ne vous dirai pas que mon enthousiasme fut trois cents fois égal, c’est entendu. Oui, des fois je suis tanné d’y voir les mêmes faces (lire: certains humoristes…). Oui, je me suis souvent demandé pourquoi on invitait n’importe quel Français de passage au détriment de gens d’ici tout aussi méritants. Oui, parfois j’ai eu l’impression que la liste d’invités était constituée à partir de rencontres faites dans les corridors de la grande tour, mais bon, on ne jettera pas le show avec l’eau du bain, comme ils disent. On redit bravo. Et longue vie.

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Jim Popp s’est-il fait botter le cul hors du nid des Alouettes? On ne le saura jamais, anyway, le mal est fait. Ce qui est clair, c’est que l’homme est parti bien avant son départ. Quand, dans un meeting de «motivation», tu prédis qu’il y a une couple de joueurs qui devront retourner vendre de la dope sur un coin de rue, mettons que tu t’arranges pas pour te faire admirer sur une base permanente.

On espère que son successeur sera animé par de meilleures valeurs de fraternité et qu’il sera un peu plus capable d’aimer son prochain. Ça ne devrait pas être trop difficile à trouver…

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