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Catalogne: Puigdemont refuse d’aller à Madrid

L'ancien président catalan Carles Puigdemont, en octobre 2017 Photo: AFP

TIELT, Belgique — Le président catalan déchu, Carles Puigdemont, ne retournera pas en Espagne cette semaine afin d’être interrogé par la Cour nationale espagnole, qui examine la possibilité de déposer des accusations de rébellion contre lui, a indiqué son avocat belge, mercredi, avant de laisser entendre que son client pourrait plutôt répondre aux questions du tribunal à partir de la Belgique.

M. Puigdemont s’est réfugié à Bruxelles après que Madrid eut usé de pouvoirs constitutionnels exceptionnels pour prendre le contrôle de la Catalogne et dissoudre son gouvernement. L’Espagne a pris les commandes de la riche région samedi à la suite de la déclaration unilatérale d’indépendance adoptée la veille par le Parlement catalan.

L’ex-président catalan et les 13 membres de son cabinet ont été sommés de se présenter à Madrid jeudi et vendredi afin d’être interrogés.

Les 14 anciens dirigeants pourraient être accusés de rébellion, de sédition et de détournement de fonds pour avoir déclaré l’indépendance de la Catalogne. Parmi eux figure notamment le bras droit de Carles Puigdemont, Oriol Junqueras. Ces crimes pourraient leur valoir plusieurs décennies d’emprisonnement.

En entrevue avec l’Associated Press mercredi, l’avocat de M. Puigdemont, Paul Bekaert, a affirmé que l’ex-leader n’irait pas à Madrid et qu’il avait suggéré aux autorités espagnoles d’interroger son client à distance, soutenant avoir déjà eu recours à cette méthode dans d’autres dossiers par le passé.

La Cour nationale espagnole n’a pas immédiatement réagi à la proposition de l’avocat belge, mercredi, le 1er novembre étant un jour férié en Espagne.

Pas de mandat d’arrêt
Me Bekaert a précisé que, pour le moment, aucun mandat d’arrêt n’avait été délivré au nom de l’ancien président de la Catalogne.

Lors d’une conférence de presse à Bruxelles mardi, Carles Puigdemont avait annoncé que cinq de ses collègues et lui-même s’étaient rendus en Belgique afin de préserver leur liberté et leur sécurité.

Il avait ajouté qu’ils ne retourneraient pas en Espagne tant qu’ils n’auraient pas la certitude d’y être jugés de manière juste et indépendante.

Le Parlement catalan est allé de l’avant avec la déclaration d’indépendance dans la foulée du controversé référendum du 1er octobre dans le cadre duquel, selon M. Puigdemont, son gouvernement a reçu le mandat de séparer la Catalogne de l’Espagne.

Aucun pays ni aucune organisation internationale n’ont reconnu les résultats du référendum ou la déclaration d’indépendance.

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