L’étau continue de se serrer autour de Netanyahou
JÉRUSALEM — La police israélienne a annoncé dimanche l’arrestation de certains cadres supérieurs de la société de télécommunication dans le cadre d’une autre enquête sur la corruption. Un média du pays a indiqué que des proches du premier ministre Benyamin Netanyahou, lui-même au coeur du scandale, figuraient parmi les personnes arrêtées.
Les autorités policières ont donné peu de précisions sur cette affaire et ont même imposé un interdit de publication. Toutefois, le quotidien Haaretz a rapporté que les enquêteurs examinaient des liens probables entre la société Bezeq, son actionnaire de contrôle Shaul Elovitch et M. Netanyahou. La chaîne 2 TV a indiqué que le premier ministre avait reçu une couverture favorable du site internet de nouvelles Wall, une filiale de Bezeq, en échange de mesures réglementaires qui auraient enrichi M. Elovitch de plusieurs millions de shekels. Elle a ajouté que M. Netanyahou, qui occupait lui-même le poste de ministre des Communications dans son propre conseil jusqu’à l’an passé, devrait être interrogé.
Le premier ministre a réfuté toutes ces nouvelles allégations, se disant être la victime d’une chasse aux sorcières lancée par un média qui lui est hostile.
Des journalistes de Wall ont reconnu avoir été obligés d’éviter de rapporter de façon négative les gestes et propos de M. Netanyahou.
Ce nouveau développement survient quelques jours après que la police eut annoncé détenir des preuves suffisantes pour inculper M. Netanyahou pour corruption, fraude et abuse de confiance dans deux affaires différentes.
Il est notamment accusé d’avoir reçu de somptueux cadeaux du producteur hollywoodien Arnon Milchan et du milliardaire australien James Parker. En retour. M. Netanyahou aurait appuyé les démarches du producteur pour son visa américain, lui aurait donné un congé fiscal et l’aurait mis en contact avec un milliardaire indien.
Le chef du gouvernement israélien est aussi accusé d’avoir proposé de donner un traitement préférentiel à un éditeur d’un journal en retour d’une couverture favorable.
Là aussi, M. Netanyahou a rejeté les accusations.