Un robot pour le service aux chambres dans un hôtel de Montréal
L’hôtel Monville utilise un robot qui prend l’ascenseur tout seul et qui livre des plats directement aux chambres.
Dans cet hôtel situé à deux pas du Palais des congrès de Montréal, la télévision n’est pas un outil comme les autres : on peut la connecter à son cellulaire pour écouter ses films, y effectuer ses opérations de règlement rapide de sa note d’hôtel et commander un repas froid au fameux robot.
L’équipe en cuisine reçoit la commande, prépare le plateau-repas et appelle le robot, qui dispose d’un réceptacle profond. Le robot se dirige ensuite lui-même vers l’ascenseur puis vers la chambre grâce à un réseau de capteurs qui lui permettent d’éviter les obstacles.
Une fois à la porte de la chambre du client, celui-ci reçoit un appel téléphonique. Le robot attend l’ouverture de la porte pour ouvrir son réceptacle. Le client peut alors prendre sa commande et décerner des étoiles sur l’écran, selon la qualité du service rendu. «Le tout se fait en moins de 10 minutes», mentionne Jean-Cédric Callies, responsable des ventes et du marketing de l’hôtel.
Même s’il lui reste à apprendre le français, on félicite le robot californien pour sa politesse: il ne s’est pas rué pour sortir en premier de l’ascenseur, comme le font certains.
Outre le robot, l’hôtel se distingue par son service d’enregistrement par l’intermédiaire de bornes électroniques. En quelques manipulations qui prennent de 60 à 90 secondes, on reçoit sa clé. C’est deux fois plus rapide que si on avait fait appel à un être humain. «On garde des réceptionnistes, mais cela leur permet de prendre plus de temps pour donner aux clients des conseils sur les activités à faire ou sur les bons restaurants à essayer», explique M. Cailles.
Pour le reste, l’hôtel offre une finition haut de gamme tout en pratiquant des tarifs moyens pour Montréal, soit autour de 189 $ la nuit. Mention spéciale, d’ailleurs, pour l’effort mis à favoriser des fournisseurs québécois.
L’immense fresque de l’entrée est ainsi réalisée par la photographe montréalaise Valérie Jodoin-Keaton, le personnel est habillé par Frank & Oak, les lampes sont l’œuvre du studio de designers Lambert et fils tandis que les produits de bain Oneka viennent des Cantons-de-l’Est et que le granit noir des tablettes dans les chambres vient de Péribonka, au Saguenay.