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Le DJ Dan Desnoyers dans les ligues majeures

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Lorsque Dan Des­noyers a commencé sa carrière il y a 25 ans, les DJ n’avaient pas le même statut de vedette qu’aujourd’hui. Avec plus de 30 albums à son actif, le compositeur, producteur, mixeur et concepteur de disques québécois a vu la profession évoluer et la musique dance prendre son envol.

C’est au Radio Lounge, où il recevait hier un disque de  diamant pour son million d’albums vendus, que Dan Desnoyers s’est entretenu avec Métro.

Depuis quelques années, les DJ sont devenus de véritables stars. Qu’est-ce qui explique cette nouvelle reconnaissance?

C’est l’Europe qui nous a amené ça. Les DJ européens sont devenus un peu les rock stars des temps modernes. Les gens se sont mis à triper sur des DJ en particulier. Bob Sinclair et David Guetta sont de gros noms que tout le monde connaît, pas seulement ceux qui sortent en boîte.
 
Quel a été l’événement marquant de vos 25 ans de carrière?

Jouer au Pacha Club, à Ibiza. C’est un peu le summum pour un DJ. C’est comme si tu joues au hockey semi-pro et que tu te ramasses au Centre Bell. C’est là que j’ai réalisé que j’étais rendu dans les ligues majeures.

Avez-vous l’impression qu’au Québec, les DJ sont le parent pauvre de la musique?

Le monde des DJ est apprécié ici, mais on n’a pas une grande vitrine pour pouvoir faire connaître et entendre notre musique. En France, il y a beaucoup de radios qui jouent du dance à n’importe quelle heure du jour, ce qui n’est pas le cas au Québec. En Europe, les DJ sont même invités dans les émissions de variétés.   

Quelle est la recette d’une bonne chanson dance?

Un bon vocal, quelque chose de soutenu, sans être trop redondant… Quelque chose qui va rejoindre une clientèle large. Par exemple, Love Generation, de Bob Sinclar. C’est la toune
parfaite. Ç’a joué partout.

Y a-t-il une chanson que vous faisiez jouer au début de votre carrière et qui fait encore danser les gens?

Oui, la pièce titre du film Blade. C’était sur mon quatrième album. Encore aujourd’hui, j’obtiens une réaction instantanée quand elle part.

Vous vous êtes produit un peu partout sur la planète. Est-ce que les gens réagissent tous de la même façon à la musique dance?

Le dance est universel, mais au début, quand j’allais jouer ailleurs, j’étais stressé. Maintenant, je suis moi-même, et ça marche. Je suis à l’écoute des gens. Si je travaillais juste pour aller chercher ma paye, je ne serais plus là!

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