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La rage maîtrisée de Woody Harrelson dans Seven Psychopaths

Photo: Alliance films

Woody Harrelson, si gentil en général, pète les plombs dans Seven Psychopaths.

Woody Harrelson n’est pas un homme violent, mais il prend un malin plaisir à le devenir au grand écran. Surtout si c’est pour le scénariste et réalisateur Martin McDonagh (celui à qui on doit notamment In Bruges). Dans Seven Psychopaths, l’acteur joue un gangster qui devient agressif quand son shih tzu bien-aimé est kidnappé par des malfaiteurs (Christopher Walken et Sam Rockwell). Pour Harrelson, ce rôle représentait surtout la chance de travailler, après une occasion ratée, avec McDonagh. Métro s’est entretenu avec lui.

Le film propose plusieurs définitions de ce qu’est un psychopathe. Quelle est la vôtre?
Ces gens sont aussi uniques et différents que les fleurs. [Harrelson attrape le vase sur la table et sent les fleurs avant de pouffer de rire.] Sérieusement, je crois que ce sont des êtres uniques qui défient les stéréotypes.

Pourquoi souhaitiez-vous travailler avec Martin McDonagh?
Je suis un fan de la première heure. Avant même qu’il fasse des films. Il y a quelques années, je travaillais à un gros projet en Irlande. Je souhaitais donc rencontrer le meilleur scénariste irlandais pour discuter et m’inspirer. J’étais à Dublin, et Martin est venu me rejoindre de Londres. Nous avons parlé et nous avons passé un moment formidable ensemble. Nous sommes restés amis par la suite.

Puis, alors qu’il travaillait à sa pièce nommée Pillowman, Martin m’a offert le premier rôle, celui que Billy Crudup a finalement décroché. Pour moi, Martin est un génie et il réussit, de façon brillante, à juxtaposer l’ombre et la lumière de chaque situation, de sorte qu’on finit toujours par sourire. Mais à la lecture de ce texte, je trouvais que l’ombre prenait trop de place, et j’ai refusé le rôle. Je suis allé voir Pillowman et je me suis dit que c’était la meilleure pièce que j’avais jamais vue. Je m’en suis voulu d’avoir décliné l’offre. Je n’allais bien sûr pas laisser passer ma deuxième chance de travailler avec lui.

Vous a-t-il conseillé sur votre travail de scénariste?
Absolument. Vous savez, j’ai monté cette pièce à New York [Bullet for Adolf], et Martin est venu la voir. Je lui ai demandé conseil à propos d’une blague du spectacle qui tombait toujours à plat à mon avis. Il m’a simplement dit qu’il ne fallait pas réfléchir trop fort pour qu’un gag soit efficace, qu’une bonne blague nous faisait rire sans effort. Ça m’a aidé.

Vous ne semblez pas être un homme de nature violente dans la vie, mais à l’écran, vous paraissez l’être…
Ça vient assez naturellement, en fait. C’est le cas pour la majorité des acteurs. On réussit tous à trouver une petite pointe de rage en nous. C’est vrai dans mon cas,à tout le moins. La plupart des acteurs sont très drôles et sont de nature très agréable, mais ils ont tous un petit volcan intérieur qui ne demande qu’à exploser. C’est assez pratique pour ce genre de rôle.

Tant que ça ne vous met pas dans le trouble.
Que Dieu vous entende!

***
Woody, l’ami des animaux
Amoureux des animaux, Woody Harrelson n’a pas eu de difficulté à s’identifier à son personnage dans Seven Psychopaths, qui fait tout pour retrouver Bonnie, son chien kidnappé. «Je suis très attaché à ma chienne, explique l’acteur. Elle s’appelle Snowy et elle est magnifique. C’est un croisement entre un pitbull et je ne sais trop quoi. Nous n’avons pas encore trouvé! Si on me l’enlevait, je deviendrais fou! Le simple fait de quitter la maison hier a été déchirant.»

Son partenaire de jeu dans le film, Christopher Walken, qui personnifie un des kidnappeurs, n’a que de bons mots pour le shih tzu vedette de Seven Psychopaths. Mais Walken n’apprécie pas toutes les espèces sur un plateau de tournage… «Ce chien était parfait, c’était un bon acteur, indique-t-il, mais c’est très difficile de travailler avec des chats, par exemple. Quand j’ai fait Batman Returns, il fallait travailler avec des centaines de pingouins. C’était très pénible. Les pingouins n’écoutent pas ce qu’on leur dit!»

Seven Psychopaths
En salle dès vendredi

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