Des enjeux de taille pour les chercheurs au cégep

Cette année, le thème du neuvième congrès de la Fédération des cégeps, qui a lieu cette semaine, portera sur la recherche collégiale.

Les 24 et 25 octobre, près de 300 participants se réuniront au Château Bonne Entente, à Québec, pour discuter de différents enjeux.

L’un d’entre eux est la méconnaissance de cette réalité, pourtant bien vivante dans nos cégeps : la recherche. Quelque 38 cégeps (sur les 48 collèges publics du Québec) ont, au minimum, une politique relative à la recherche.

«C’est souvent méconnu du grand public, mais depuis leurs débuts, il y a plus de 40 ans, les cégeps réalisent des activités de recherche qui ont un impact positif sur la relève scientifique, mais également sur leur communauté et leur région, souligne Marie-France Bélanger, directrice générale du cégep de Sherbrooke et présidente du comité d’orientation du congrès. La recherche collégiale est extrêmement diversifiée au Québec, mais peu de gens le savent.»

Démystifier le monde de la recherche fait par ailleurs partie des autres enjeux auxquels fait face le milieu de la recherche collégiale.

«On souhaite démocratiser le monde de la recherche, montrer qu’il n’est pas hermétique, qu’il ne s’adresse pas uniquement à certains individus aux neurones particuliers!» ajoute Marie-France Bélanger.

Un autre enjeu important de la recherche collégiale dans la province est l’accès des enseignants aux différents programmes et fonds de recherche, et l’amélioration des conditions dans lesquelles ils effectuent leurs projets de recherche.

«Au collégial, les enseignants doivent se dégager d’une partie de leurs tâches pour faire de la recherche, alors qu’à l’université, les enseignants obtiennent des sous pour engager des étudiants qui vont les soutenir dans leur projet, note la directrice générale du cégep de Sherbrooke. Il faut trouver des façons d’adapter la recherche au mode de fonctionnement et à la mission des collègues. Il reste bien du travail à faire de ce côté-là.»