Critiques CD de la semaine du 26 au 30 avril 2010

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Corinne Bailey Rae, Alain Lefèvre, Ariel, Balboa et Cypress Hill.

Vague à l’âme Corinne Bailey Rae The Sea  (4/5)

Près de quatre ans après la sortie de son premier album, la chanteuse britannique Corinne Bailey Rae revient avec un deuxième effort studio, le très beau The Sea. Inspirées notamment par le décès de Jason Rae, le mari de la chanteuse, les pièces qui composent l’album sont teintées de mélancolie. Assez dépouillé, laissant beaucoup de place à la voix magnifique de la chanteuse, The Sea porte bien son nom et berce doucement l’auditeur comme sur les vagues de la mer. Des textes poignants, de belles mélodies et une inspiration tantôt pop-rock, tantôt soul, achèvent de faire de ce second disque une très belle Å“uvre.
– Jessica Émond-Ferrat

CD avant le film Alain Lefèvre L’enfant prodige  (4/5)

Alain Lefèvre lance sa première bande originale de film. L’enfant prodige racontera la vie d’André Mathieu, que certains appellent «le petit Mozart canadien». Sur cet album double, le pianiste interprète plusieurs Å“uvres du compositeur québécois, dont son Rhapsodie romantique (avec l’OSM) et son Concerto de Québec (avec l’OSQ et en solo). Mais le pianiste présente aussi plusieurs de ses compositions, de jolies mélodies bien senties, sur lesquelles on peut facilement imaginer des images… Une bonne manière de se préparer à la sortie du film à la fin du mois de mai, après une première mondiale le 8 mai à Shanghai!
– Éric Aussant

Ça déménage Ariel Après le crime (3/5)

Réalisé par Gus van Go et Werner F (Les Trois Accords, Vulgaires Ma­chins), le premier CD des gagnants des Francouvertes 2009 propose un rock qui déménage. Les guitares sont corrosives, et la batterie est pesante et rythmée. Alors que les harmonies vocales de Chargez! rappellent Mala­jube, l’attitude punk et frondeuse du quintette s’apparente plus à celle de Xavier Caféïne. Côté textes, c’est à la fois sombre et ludique. L’univers d’Ariel est peuplé de sorciè­res et de zombies. On aime bien sûr le disque, mais notre petit doigt nous dit qu’on préférera sur scène.
– Marc-André Lemieux

Trip de gars Balboa Buffet (2,5/5)

On entendait parler de Balboa depuis longtemps déjà. Le trio qu’ont formé les Invincibles Rémi-Pierre Paquin et Jean-François Rivard avec le batteur François Lachance livrera finalement le fruit de son travail en début de semaine prochaine. Ça ressemble à quoi? À un peu de tout, sans direction précise. Du rock très cru, on passe au pop, au indie, aux années 60 (Pas le tour, qu’on aime bien) et jusqu’au dance un peu électro (Time to Dance, qui surprend!). On reconnaît même un petit air des Denis Drolet sur Tête de con… Mais on s’entend, la voix de Rémi-Pierre Paquin, même trafiquée, ne gagnera pas de concours de chant.
– Christian Duperron

Nostalgie Cypress Hill Rise Up (2,5/5)

Il n’y a qu’une seule raison d’écouter le nouvel album de Cypress Hill, Rise Up, et c’est la nostalgie. Le mythique groupe rap américain, qui a connu beaucoup de succès dans les années 1990, semble figé dans les sons de sa période de gloire et n’offre rien de nouveau. Bien sûr, on a droit aux sempiternelles références à la plante fétiche de la formation, le cannabis, et à quelques excursions dans le monde du rap-core avec, notamment, une collaboration avec Tom Morello. Bref, si vous voulez écouter du bon Cypress Hill, ressortez l’album Black Sunday, vous serez beaucoup plus satisfait.
– Mathieu Horth Gagné

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt