Mads Mikkelsen parle du film Liaison royale
Dans Liaison royale de Nikolaj Arcel, il y a des grandes robes, quelques perruques, un roi instable, une reine infidèle et Mads Mikkelsen.
D’après Mads Mikkelsen, Liaison royale, «c’est un film danois qui n’est pas très danois». Pas très danois dans le sens où «il est vraiment épique». «On a des paysages épiques, des scènes épiques, on dit ‘‘Votre Majesté’’ une fois de temps en temps…»
En se plongeant dans le drame historique de Nikolaj Arcel, on se trouve transporté dans le Danemark de 1770. La reine Caroline Mathilde souffre au sein de son mariage chaotique avec le roi Christian VII. Un roi instable, insoumis et capable de grands éclats. Arrive dans le décor le Dr Struensee (Mads Mikkelsen). Un médecin qui devient vite le confident, le bras droit et l’ami de Christian VII. Sauf que, souci, il devient aussi l’amant de sa femme. Et il entame avec la reine une liaison qui aura de grandes conséquences pour l’avenir du pays. «Les gens adorent ces récits dans lesquels des vies, et le destin de l’Histoire, sont bouleversés. L’événement qu’on a mis en scène tombe exactement dans cette catégorie, se félicite l’acteur. En toute modestie, je pense qu’on a fait un très bon film!»
Pour la petite histoire, il paraît que Mikkel Boe Følsgaard, l’excellent interprète du roi Christian VII, aurait suggéré à la blague que la phrase d’accroche de cette œuvre, en lice pour l’Oscar du Meilleur film étranger, soit : «De grandes émotions… et de grandes perruques!» Toutefois, il faut préciser que ce ne sont pas tous les personnages qui sont affublés de cheveux postiches. Mads, par exemple, a été exempté de l’épreuve. Et il se dit extrêmement soulagé d’y avoir échappé.
«Il y a 300 ans, c’était peut-être très branché de se promener avec ça sur la tête, mais soyons honnêtes : aujourd’hui, lorsqu’on voit un mec avec une perruque, on trouve ça totalement risible! Si on veut que les spectateurs se tapent un film historique de deux heures et demi, mieux vaut s’arranger pour qu’ils ne trouvent pas les héros ridicules, remarque-t-il. Dans le même ordre d’idées, dans la vraie vie, la reine et le médecin étaient des gens à l’appétit gargantuesque et à l’hygiène douteuse. Si on les avait représentés comme tels, je doute que les gens se seraient précipités en salle pour voir Liaison royale!»
L’humoristique acteur, qui n’est pas étranger aux grosses productions à la Clash of the Titans et qui a joué l’Igor de Coco dans Coco Chanel & Igor Stravinsky, avoue qu’il adore tenir des rôles complexes. Les personnages qui sont seulement gentils, gentils, ou seulement méchants, méchants, ne l’intéressent guère. «En tant qu’acteur, ça fait du bien d’être confronté à des personnalités troubles. Vous savez, c’est très ennuyeux de jouer le gars tout mignon qui croque dans une pomme, sourit, gambade. En même temps, se glisser dans la peau de celui qui court partout en tirant sur tout ce qui bouge n’est pas beaucoup plus intéressant.»
Reste que sous peu, le Danois se pointera dans votre petit écran, au réseau NBC, dans la télésérie Hannibal. Une série où il fait équipe avec Caroline Dhavernas et dans laquelle il incarne le terrible tueur en série autrefois personnifié par Sir Anthony Hopkins. «L’histoire se déroule avant les livres et avant les films. Nous avons déjà tourné six ou sept épisodes. Hannibal vient de mettre le pied au quartier général du FBI et il se sent comme un enfant dans un magasin de bonbons. Mais pour savoir comment tout cela va finir, il faudra attendre, il faudra attendre…»
Liaison royale
En salle dès vendredi